Le secrétaire général de l'ONU a appelé, ce vendredi 2 juillet, à un nouveau dialogue Maroc-Polisario. En les exhortant à accepter après le refus récent d'une treizième candidature, le prochain envoyé spécial au Sahara marocain. Dans un discours prononcé en Espagne le vendredi 2 juin, Guterres a déclaré qu'il est « absolument essentiel d'avoir un envoyé spécial pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental car la situation n'est pas tenable et représente un facteur d'instabilité dans la région ». Dans son discours, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelle le Maroc et le Front Polisario à accepter le nouvel envoyé spécial pour le dialogue sur le Sahara, officiellement anonyme. S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le chef de l'ONU a déclaré qu'il est difficile de trouver un envoyé mutuellement acceptable, ce qui entrave les progrès dans la résolution de la question du Sahara. En l'absence d'accord entre les deux parties prenantes au dossier du Sahara, Guterres a déploré l'impasse actuelle. Le Maroc et le Polisario rejetant à plusieurs reprises les candidats au poste d'envoyé spécial au Sahara : ils ont exprimé leur opposition aux candidats qu'ils jugent trop favorables à l'autre partie. « La difficulté, c'est que nous avons déjà proposé 13 noms et jusqu'à présent, nous n'avons pas obtenu le consensus des parties », a fait remarquer Guterres. En effet, le poste est vacant depuis la démission en mai 2019, pour raisons de santé, du dernier envoyé spécial, l'ex-président allemand Horst Kohler. "Nous avons besoin de relancer le dialogue politique et il est essentiel que les deux parties (en conflit) acceptent l'envoyé", a relevé Guterres, cité par l'agence espagnole EFE. L'ONU n'a pas rendu public le nom de son dernier candidat, bien que des sources onusiennes non confirmées aient indiqué à Al Jazeera que le dernier candidat était l'ancien envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, que le Polisario aurait accepté mais que le Maroc a rejeté. Le chef de l'ONU a souligné que les Etats-Unis « font un effort pour que nous puissions enfin avoir un envoyé spécial pour relancer le processus politique au Maroc », a déclaré Guterres à l'agence de presse EFE.