Depuis quelques temps, l'affaire autour de la mosquée En-Nour à Nice, dans le sud de la France, s'est transformée en feuilleton politico-judiciaire. Ce lundi, le procureur de la République à Nice a annoncé l'ouverture préliminaire d'une enquête au sujet du financement de la mosquée, selon le quotidien 20 minutes. Elle fait suite à un signalement transmis en début d'année par les services de la ville. Dans une lettre datant du 26 janvier dernier, le procureur de la République avait été saisi de cette affaire par le directeur général des services de la collectivité. Ce dernier avançait l'hypothèse d'«un potentiel blanchiment de capitaux», des «infractions fiscales» et un «délit d'abus de biens sociaux». Les travaux, qui se sont élevés à près d'un million d'euros, laissent la mairie perplexe : «Nous continuons d'avoir des interrogations sur le financement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre d'Arabie saoudite des Affaires islamiques», a déclaré Christian Estrosi, ancien maire de Nice et président du conseil régional PACA. En réponse à ces agissements, l'association qui dirige le lieu de culte a déposé plainte contre Christian Estrosi pour «incitation à la haine raciale ou religieuse, et diffamation».