Alors qu'elle est presque achevée, la mosquée En-nour située à l'ouest de Nice risque d'être démolie. Et pour cause, le maire de la ville, Christian Estrosi, opposé au projet de la mosquée, envisage d'implanter en lieu et place, une crèche, rapporte 20 minutes. Mais ce qui gène le plus le maire de Nice, c'est l'emplacement de la mosquée En-nour au cœur du projet d'aménagement de l'«Eco-Vallée Plaine du Var, où se pose déjà une problématique de stationnement et de circulation». Ce qui a poussé Christian Estrosi à faire une demande «sur l'origine des fonds utilisés pour la réalisation d'une salle de prière» au Premier ministre français. Du côté de l'association Nice La Plaine, son secrétaire général, Ouassini Mebarek s'est dit «confiant» quant à la demande d'autorisation d'ouverture dont la réponse est attendue depuis le 18 novembre après le passage des commissions de sécurité. Par ailleurs, il balaie d'un revers de main les accusations du maire de Nice sur les fonds. «Le financement de la mosquée est entièrement réalisée par des dons de fidèles et des entreprises locales qui ont travaillé gracieusement», fait-il savoir. Si le maire remporte ce bras de fer, 10 000 fidèles pourraient être privés de lieu de culte. La Ligue des droits de l'Homme s'est d'ores-et-déjà rangée du côté des fidèles. Elle estime que «le maire ne fait que favoriser l'isolement de communautés au seul profit de ceux qui veulent anéantir la république et ses valeurs».
