Le maire de Nice Christian Estrosi a réitéré son refus de voir ouvrir dans ville l'institut En-Nour, un complexe prévu d'abriter une bibliothèque, un restaurant et une mosquée. « Tant que je serai maire de Nice, cet équipement n'ouvrira pas », déclarait en 2012, l'homme politique de droite (Les Républicains), selon lequel, ce centre bénéficierait de financements douteux et appartiendrait à l'Arabie Saoudite. Lors d'un Conseil municipal extraordinaire qui s'est tenu ce lundi 25 avril, ce dernier a proposé aux élus de saisir le Tracfin, un organisme rattaché au ministère de l'Economie et dont la mission est de lutter contre « les circuits financiers clandestins » et le « financement du terrorisme ». Le maire de Nice, qui a pris la tête de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à la fin 2015, propose également de déposer plainte contre la décision du préfet des Alpes Maritimes qui a autorisé l'ouverture du centre. En lieu et place du centre, le maire de Nice souhaite la construction d'une crèche. Au début du mois d'avril, Eric Ciotti (élu LR) et lui-même, avaient d'ailleurs signé une pétition recueillant plus de 1 000 signatures contre ce projet. Des élus de l'opposition dénoncent un acharnement contre les musulmans et une « affaire strictement politique », rapporte Le Monde. De son côté, la communauté musulmane de la région réitère son soutien au projet et dénonce les propos de Christian Estrosi, qui affirmait plus tôt ce matin, que « ce lieu de culte n'est en rien soutenu par les représentants de la communauté ».