Le Maroc mise sur Mariono Rajoy aux élections espagnoles de 2012. L'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmed Ould Souilem, a rencontré, hier (mardi 15 mars), le président du principal parti d'oppositon, Mariano Rajoy. En exprimant toute son amitié au leader de l'opposition au nom du peuple marocain, l'ambassadeur marocain tente d'entamer de bonnes relations avec celui qui sera peut être le prochain chef du gouvernement espagnol. L'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmed Ould Souilem, a rencontré, hier, mardi 15 mars, le leader d'opposition espagnol Mariano Rajoy (PP), rapporte ABC. Les quarante minutes de la réunion se sont déroulées au siège du Parti Populaire à Madrid. Mariono Rajoy a salué les réformes annoncées par le roi. L'ambassadeur marocain a pour sa part transmis «l'amitié et le respect au PP» du peuple marocain à Mariano Rajoy. Le message est clair : le Maroc entend entretenir de bonnes relations avec Mariano Rajoy dans la perspective des élections nationales espagnoles de l'an prochain. L'alternance au sommet de l'Etat espagnol pourrait permettre au Maroc de reprendre du bon pied ses relations avec l'Espagne fortement bousculées ces derniers temps. Il y a moins d'un mois, le Maroc menaçait de fermer les frontières de Ceuta si l'Espagne persistait à interdire l'importation de matériaux de construction marocains. Une menace déjà mise à exécution en août, l'an dernier. Hier, encore, le président de Melilia réclamait l'aide du gouvernement espagnol pour que l'enclave soit moins dépendante des importations du Maroc. La fin d'année 2010, avait aussi été marquée par les évènements de Laâyoune. Même si le gouvernement espagnol tentait alors de prendre du recul, la presse espagnole avait elle pris fait et cause pour le Polisario. L'élection de M. Rajoy ne serait toutefois pas une solution à elle seule, aux tumultueuses relations entre les deux proches voisins. De 1996 à 2000, José Maria Aznar, membre du PP était alors chef du gouvernement espagnol. A l'époque, les questions liées à l'immigration clandestine et celle des présides espagnols dans le nord du Maroc constituaient là aussi, les principaux points de discorde.