Depuis les violences en marge des manifestations du 20 février dans lesquelles 5 personnes ont notamment perdu la vie Al Hoceima, d'autres affrontements ont été signalés à travers le Maroc. Imzouren, Agadir, Khemisset, Sefrou... L'AMDH et d'autres sources comme Attac Maroc parlent de nombreuses arrestations, d'affrontements violents, et d'un mort. Lundi dernier, le ministre de l'intérieur Taieb Cherqaoui a annoncé la découverte des corps inanimés de cinq personnes dans l'une des agences bancaires à la ville d'Al Hoceima. Ce triste accident serait l'œuvre des «fauteurs de troubles» qui auraient incendié les lieux. Mais aussi, selon les autorités locales les corps retrouvés seraient également ceux des «fauteurs de troubles qui avaient tenté de piller l'agence bancaire». Aujourd'hui, on apprend par le biais de la MAP que 38 personnes ont comparu hier devant le parquet général de la cour d'appel de la ville. Ces derniers font l'objet de sérieuses accusations puisqu'ils seront poursuivis pour «constitution d'une bande de criminels et incendie volontaire d'établissements publics, ayant entrainé des morts». Au nord du royaume, 13 personnes de Tétouan et 6 autres issues de la ville de Chefchaouen ont été présentées à la justice dans la matinée du 24 février. Ces individus seront puirsuivis pour «désobéissance civile, outrage à la police judiciaire et constitution d'une bande de criminels», selon la MAP. A Marrakech également, 39 «fauteurs de troubles impliqués dans les actes de vandalisme» sont accusés de «vol qualifié, destruction de biens publics et atteinte à l'ordre public». Imezouren, lieu d'affrontements violents selon nadortoday, les autorités démentent Pas loin d'Al Hoceima et plus précisément à Imezouren, de violents affrontements auraient éclatés le lundi 21 février dernier, entre les manifestants et les autorités locales. Le site web nadortoday.com évoque la mort d'un manifestant qui aurait été écrasé par une voiture appartenant à la sûreté nationale. Selon cette même source, plusieurs dizaines d'autres personnes auraient été blessées lors de ces confrontations. Les autorités locales quant à eux ont «démenti catégoriquement les informations rapportées faisant état d'une intervention de l'armée lors des incidents survenus, lundi, à Imezouren». Elles ont affirmé également que «aucune perte humaine n'a été enregistrée du côté des fauteurs de troubles». Sefrou : Une personne a succombé à ses blessures D'autres drames auraient eu lieu à la ville de Sefrou, située à quelques kilomètres de Fès. Selon un communiqué du bureau de l'AMDH basé à Fès, un jeune homme qui aurait participé à la manifestation du 20 février a succombé le 23 février à ses blessures. Karim Chaib qui aurait été blessé par les forces de l'ordre selon la même source, est décédé à 19h30 à l'hôpital Mohamed 5 de Sefrou. Selon goud.ma, des militants des droits de l'homme seraient en train de réunir les preuves nécessaires. Du côté de Khemisset, il y aurait eu également des affrontements entre des manifestants et les autorités locales et ce à la place Hassan 1 située au quartier Hay Essalam, rapporte un autre communiqué de l'AMDH. Interdictions de sit-in et arrestations se multiplient Le gouvernement a bien autorisé les manifestations du dimanche dernier. Toutefois, il aurait changé d'avis par la suite puisque tous les sit-in ou marches qui ont été organisés après le 20 février n'ont été que dispersés. Cependant, de nombreuses arrestations auraient été procédées dans plusieurs villes du Maroc dont Khemissat (selon l'AMDH), Agadir et Marrakech. A Agadir, 22 personnes ont été embarquées au commissariat central de la ville alors qu'il prévoyaient de faire un sit-in sur la place Al Amal, nous révèle un membre d'ATTAC Maroc, contacté par téléphone. Parmi les personnes arrêtées étaient 9 membres d'Attac, notamment le Secrétaire Général d'Attac Maroc, Mohamed Aboud. Les 22 personnes ont été remis en liberté une heure et demi après leurs arrestation, selon la même source. Un militant gravement blessé à Sefrou Une vidéo a été publiée le 23 février sur Youtube, intitulée « فيديو عن قمع صفرو 20 فبراير 2011 ». Elle aurait été tournée à Sefrou. On y voit un groupe de jeunes partir en courant, et ensuite un homme au sol, qui pourrait être âgé d'une quarantaine d'année, souffrant de graves blessures. Une des personnes qui l'entourent le reconnait et dit que c'est un membre de « l'association des droits de l'homme ». Le blessé désigne « ceux de la PJ » comme responsables des actes pendant qu'un autre répète qu'il s'agissait de « criminels et non le Makhzen ».