Au lendemain de la marche du 20 février, le ministre de l'Intérieur Taieb Cherkaoui, a fait état ce matin lors d'une conférence de presse, de la mort de cinq personnes à El Hoceima lors des actes de vandalisme enregistrés après la fin des manifestations. «128 personnes ont été blessées, dont 115 éléments des forces de l'ordre lors de ces agissements», a-t-il précisé. Selon toujours le département de l'Intérieur, ces manifestations pacifiques auxquelles ont participé 37.000 personnes à travers tout le pays (139.000, selon les coordonnateurs du Mouvement du 20 février), ont pris plusieurs formes (sit-in, marches, rassemblements...) et se sont déroulées dans une ambiance plutôt sereine. Toutefois, les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Al Hoceima, Sefrou, Marrakech et Guelmim ont été les témoins de plusieurs actes de sabotage, de pillage et de cambriolage. Des actes qualifiés de criminels, qui ont consisté à mettre le feu et à endommager 33 établissements et édifices publics, 24 agences bancaires, 50 commerces et édifices privés, 66 véhicules et deux vélomoteurs. Un immeuble de l'Administration des douanes à Larache a été envahi par les fauteurs de troubles qui se sont emparés, selon le ministre, de quantités de drogues et de boissons alcoolisés saisies par ladite administration. Taieb Cherkaoui a souligné par ailleurs que les forces de l'ordre ont procédé à la dispersion des fauteurs de troubles et à l'arrestation d'un certain nombre d'individus impliqués dans ces actes.