Le gouvernement de Habib Essid a-t-il plagié un programme économique marocain, rédigé et financé par la Banque africaine de développement en 2011 ? En Tunisie, le sujet est au cœur d'une polémique non dénuée de calculs politiques entre l'exécutif qui se défend et certains économistes. Et c'est le président de l'Association tunisienne de gouvernance, Moez Jouidi, qui a pris la tête des protestataires, indique un média local. Dans le viseur de ce dernier, Taoufik Rajhi, le conseiller économique du chef de l'exécutif, un membre du parti islamiste Ennahda. Dans une déclaration sur une radio, l'interessé a nié tout en bloc, rapporte une publication en ligne. Ces accusations remettent en question la capacité des islamistes tunisiens à gouverner le pays. L'ancien premier ministre Hamadi Jebali, en rupture de ban avec la ligne officielle d'Ennahda prônée par Rached Ghannouchi, avait partiellement reconnu les faits dans un documentaire diffusé en janvier par la chaîne ARTE sur la montée spectaculaire des islamistes en Tunisie.