Le Maroc se serait engagé auprès des plus hautes autorités saoudiennes à prendre part à une coalition militaire islamique contre le terrorisme, annonce le vice-prince héritier au royaume wahhabite. Le déploiement de forces terrestres en Syrie se précise. Le vice-prince héritier de l'Arabie Saoudite et ministre de la Défense, a annoncé hier la création d'une large coalition islamique, composée de 34 Etats, destinée à combattre Daesh. Lors d'un point de presse, Mohamed Ben Salman a précisé que «c'est aux musulmans que revient d'exterminer ce mal», en parlant du terrorisme. Et d'ajouter que la future instance militaire témoigne de l'engagement «du monde islamique à combattre le terrorisme et à être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau ». Le fils de l'actuel roi saoudien a précisé devant un parterre de journalistes que le quartier général de la coalition sera installé à Ryad. La nouvelle coalition sera un club exclusivement sunnite puisque les Saoudiens n'ont pas jugé bon d'inviter leur grand adversaire iranien. La république islamique ne figure pas sur la liste relayée dans un communiqué par l'agence de presse saoudienne. En revanche, le Maroc est présent et aurait d'ores et déjà donné son feu vert à l'initiative de Ryad. Branle-bas de combat au Pentagone C'est une suite logique de la présence des FAR aux côtés de l'armée wahhabite au Yémen contre les rebelles Houthis (chiites) et ce depuis le premier jour des hostilités (26 mars 2015, ndlr). La participation des soldats marocains dans la guerre terrestre qui se prépare, contre les jihadistes d'Aboubaker Al Baghdadi en Syrie, est également souhaitée par les Etats-Unis. Washington et Ryad œuvrent pour mobiliser le maximum de pays musulmans pour l'envoi de troupes sur le sol syrien. Alors que le vice-prince héritier saoudien annonçait la formation de la coalition islamique, Barack Obama tenait une réunion de son conseil de sécurité au Pentagone. A l'issue de cette dernière le président américain, accompagné de son vice-président, le Secrétaire à la Défense et de hauts gradés de l'armée, a affirmé aux journalistes sa détermination à «frapper plus fort » Daesh, révélant que EI a perdu 40% des territoires qu'il contrôlait en Irak. Le locataire de la Maison blanche a souligné la nécessité de l'appui de ses «alliés» arabes dans la guerre contre Daesh. A cet effet, il compte dépêcher son Secrétaire à la Défense, Ashton Carter, pour une nouvelle tournée au Moyen-Orient.