Les retraités marocains de Perpignan ne veulent pas abandonner leur combat contre la Caisse d'allocations familiales des Pyrénées-Orientales (P.O). Ils ont saisi par l'intermédiaire d'un avocat perpignanais, Me Abderrahim Chninif, la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde). L'affaire des quelques 150 retraités marocains qui ont vu suspendre leurs aides au logement par la CAF, prend de l'ampleur. D'une part, le nombre de retraités concernés par la suspension des aides a augmenté. Ils seraient désormais «175 personnes minimum», comme l'a attesté Me Abderrahim Chninif. D'autre part, l'avocat est décidé à rétablir le droit des «seniors». Ainsi après le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS), il a poursuivi pour discrimination devant la Halde, la CAF et l'assurance retraite le mardi 21 décembre. La Haute autorité, présidée depuis le 10 décembre par Eric Molinié, a déjà annulé une décision de suspension de l'Aide personnalisée au logement (APL) de la CAF en région parisienne. C'était en juin 2009 avec les résidants du foyer Adoma «Les Remparts» à Argenteuil. La situation des nombreux retraités marocains vivant souvent dans des conditions difficiles en France, intéresse de plus en plus les médias français. Cette fois, c'est le Lemagazine.info qui en fait écho avec des entretiens avec Abderrahim Chninif et le gérontologue Omar Samaoli.