L'opérateur historique national Maroc Telecom est dans une bonne position pour acquérir des parts dans la Société béninoise des télécommunications Bénin Telecom S.A. Le processus de privatisation initié par l'Etat béninois, aboutira sur la cessation de 51% du capital Bénin Telecom à un partenaire stratégique. Dans le cadre de cette privatisation, six opérateurs avaient été retenus après l'appel d'offres de pré-qualification lancé en novembre 2009. Il s'agissait de France Telecom, Maroc Telecom, Tunisie Telecom, Deutsch Telecom, Expresso Telecom (Soudan), Green Telecom (Groupe Libyen). Mais face aux protestations des syndicats et à une démarche jugée illégale, le processus a été relancé en mai 2010. Dans un article-portrait d'Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, la publication française en ligne, La Lettre Méditerranée, a écrit : «Maroc Telecom se positionnerait sur l'appel d'offres lancé par le Bénin afin de privatiser son opérateur historique Bénin Telecom, et se retrouve une fois encore opposée à…France Telecom». En effet, la filiale de France Telecom est ausi bien en place pour remporter l'appel d'offres selon Les Afriques. En s'implantant au Bénin, la société française dont l'ambition africaine n'est plus un secret depuis des années, se renforcerait davantage sur le continent. Pour rappel, elle est déjà active au Cameroun, en Côte d'Ivoire, en Egypte, au Kenya, au Mali, en Tunisie,… Maroc Telecom, détenu à 53% par Vivendi au groupe français, a une bonne expérience en Afrique. À partir de 2001, Itissalat Al Maghrib (IAM) a mis pied en Mauritanie en prenant 52% de Mauritel, puis 51% d'Onatel au Burkina Faso en 2006. Quelques mois plus tard, c'est sera au tour de Gabon Telecom (Gabon) de tomber dans le giron de Maroc Telecom et en mars 2009, la Sotelma au Mali. L'adjudication de 51% de Bénin Telecom risque de prendre encore un peu de temps. D'abord parce que les syndicats ont mis en garde contre toute réduction des effectifs de l'opérateur global. Et aussi parce que selon des observateurs, en raison des élections présidentielles du printemps prochain, le gouvernement actuel ne choisira pas le gagnant. Une chose est sûre, Maroc Telecom et France Telecom se retrouve à nouveau face à face. En attendant ce duel, France Telecom vient de frapper un coup, en s'implantant sur le marché naturel d'IAM, avec l'acquisition de 40% de Méditel, second opérateur marocain.