Le parti d'extrême gauche Annahj Addimocrati dénonce l'arrestation dans plusieurs villes du royaume de 100 de ses militants pour avoir appeler à boycotter les élections municipales et régionales, indique un média espagnol. Toujours selon la même source, lors d'une conférence de presse à son siège à Rabat, le parti a «condamné la répression» dont il souffre avec l'organisation des campagnes de boycott et de confiscation de ses publications. Le secrétaire du parti Mostafa Brahma a expliqué que Annahj Addimocrati entreprend de boycotter parce que ces élections, «ne réunissent pas les conditions de transparence et sont la source du pillage des ressources des municipalités et des régions». Il dénonce également le fait que ces élections soient supervisées par le ministère de l'Intérieur et non par un organisme indépendant. Mostafa Brahma déplore aussi le faible taux de participation en raison de millions de personnes qui n'ont pas pu être inscrites sur les listes électorales. Annahj Addimocrati indique avoir envoyé une lettre ouverte aux ministères de l'Intérieur, de la Communication et de la Justice pour dénoncer la campagne de répression et les arrestations de ses militants tout en appelant à des sit-in de protestation soutenus par l'AMDH. Pour rappel, le parti Annahj Addimocrati s'est lancé dans une campagne active appelant au boycott des élections communales. La semaine dernière, une marche appelant au boycott dans le quartier de Sidi Bernoussi à Casablanca a été dispersée par les forces de l'ordre.