D'après Mustapha Brahma, secrétaire général-adjoint du parti Annahj Addimocrati, la réaction des étudiants basistes s'inscrit dans le cadre du droit de ces étudiants à la légitime défense. ALM : Les étudiants d'Annahj sont accusés d'être à l'origine de l'escalade que connaîssent les universités marocaines. Que répondez-vous à cette accusation ? Mustapha Brahma : Les étudiants qui font l'objet de l'accusation sont les étudiants de la «Voie démocratique basiste». La ressemblance des noms induit souvent en erreur. Ces étudiants ne relèvent pas du parti Annahj. Les étudiants relevant de notre parti sont les étudiants de la «Voie démocratique». Toutefois, j'aimerais préciser que nous soutenons les étudiants de la Voie démocratique basiste. Ces étudiants font souvent l'objet d'agressions de la part des étudiants fondamentalistes. La réaction des basistes s'inscrit dans le cadre de la légitime défense. Il est dormais clair que les fondamentalistes veulent monopoliser l'espace universitaire. De quel courant relèvent donc les étudiants de la Voie démocratique basiste ? Le courant basiste a vu le jour en 1975. Il était composé, au départ, de plusieurs courants, notamment le courant de la Voie démocratique basiste, appelé également le Programme transitoire (Al-Barnamaj Al-Marhali), le courant d'Annahj démocratique ou le courant des basistes, tout court. Ils étaient présents dans les universités de Tétouan, Oujda, Fès, Agadir et Kénitra. Les basistes se sont divisés après 1981. Les étudiants fondamentalistes ont fait leur entrée sur la scène universitaire en 1991. Ils organisent depuis, une campagne d'éradication contre les étudiants basistes. Quels problèmes avez-vous avec l'organisation d'Attajdid attollabi ? Les étudiants relevant de l'organisation d'Attajdid Toulabi interdisent toute activité organisée par les étudiants gauchistes. Que ce soit les étudiants de la Voie démocratique basiste, les étudiants d'Annahj addimocrati ou les étudiants de l'Union socialiste. Comme je viens de le préciser, les étudiants d'Attajdid interdisent et refusent aux étudiants gauchistes toute sorte d'activité. Que ce soit les séances de discussion sur la situation des étudiants, les sit-in de protestation ou le boycott des examens. Les étudiants fondamentalistes utilisent toute forme de violence à l'égard des étudiants gauchistes comme ils font souvent appel à des éléments extérieurs.