Mustapha Ferjani, responsable de l'organisation «Attajdid Attollabi», fait porter la responsabilité au courant basiste. ALM : L'université marocaine connaît des confrontations entre les étudiants du courant basiste et les étudiants de l'organisation du "Renouveau estudiantin". Quel est la cause de ces violences ? Mustapha Ferjani : Tout d'abord, je tiens à préciser qu'il n' y a pas de confrontations entre les étudiants islamistes et les étudiants basistes. Il y a plutôt des violences de la part des étudiants du courant basiste contre les étudiants islamistes. Nous l'avons constaté lorsque nous avons organisé le 11ème Forum national à l'université Cadi Ayyad. Tous les organes de l'université savent que ce courant agit sur la gestion de la cité univesitaire de Marrakech. Les basistes considèrent la cité universitaire comme un territoire qui leur appartient. Des étudiants de ce courant ont attaqué les étudiants dans la cité universitaire. Parmi ces derniers, des étudiants de l'organisation du renouveau estudiantin. Ils ont attaqué le président de l'organisation. Lundi dernier, un membre de notre organisation a fait l'objet d'une tentative de meurtre. Une attaque a été perpétrée à Kénitra contre un groupe d'étudiants indépendants. Également, les étudiants relevant du mouvement amazigh de la ville de Tétouan ont fait l'objet d'une attaque. Le courant basiste adopte la violence comme idéologie, dans ses actions «militantistes». Comment répondez-vous aux dires de certaines personnes qui vous accusent d'exploiter l'espace de l'université à des fins politiques ? Les personnes qui avancent ces dires veulent détourner l'attention sur la violence dont est responsable le courant basiste. D'après cette logique, tous les courants de l'université seraient accusés d'exploiter l'enceinte de l'université à des fins politiques. Le débat au sein de l'université marocaine est un débat intellectuel, un débat de savoir. Nous avons toujours affirmé notre indépendance. Nous ne relevons pas du PJD. L'attaque dont nous avons été victimes a eu lieu le jour de l'organisation d'une activité universitaire. Certaines parties de mauvaise foi cherchent à nuire à l'image du PJD avec ce genre d'allégations. Avoir des positions différentes de celles du courant basiste, justifie-t-il la violence à laquelle nous sommes confrontés ? La violence est un crime. Nul n'a le droit d'attaquer quiconque, pour une simple raison de divergence d'idées ou de points de vue.