Avant d'initier une nouvelle tournée africaine, le roi Mohammed VI a procédé, cet après-midi à un remaniement ministériel dont le principal bénéficiaire n'est autre que Mohand Laenser. Le secrétaire général du MP a bien négocié sa promotion. Détails. Le remaniement ministériel, tant attendu, a souri à Mohand Laenser. Le secrétaire général du Mouvement populaire se débarrasse du «mini-ministère» de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire national pour hériter d'un grand département : La Jeunesse et les Sports. Une promotion pour ce vétéran de la politique marocaine. Il succède, ainsi, à Mohamed Ouzzine qui avait été démis de ses fonctions par Mohammed VI dans le sillage du scandale du mondial des clubs, organisé fin décembre 2014 au royaume. Laenser bat tous les records au Maroc. En plus de trente ans de carrière, il a occupé la tête de plusieurs ministères. Il en est, d'ailleurs, à son troisième poste sous le gouvernement Benkirane, un autre record. Le parti du Mouvement Populaire ne cède pas pour autant le «mini-ministère» au PPS de Nabil Benabdellah, loin de là. Il le confie à Driss Merroun, sénateur à la Chambre haute du parlement. Cette autre vieille figure du MP accède, enfin, au rang de ministre et ce après des années d'attente dans l'antichambre du parti. Khalid Berjaoui, un universitaire, est le nouveau ministre délégué auprès du ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle. Il remplace à ce poste Abdelaadim Guerrouj dont le nom avait été proposé par le chef du gouvernement au roi afin de le limoger pour «mauvais rendement». Abdelaziz El Omari et Jamila Mossali à la place du «couple» Du côté des «frères» de Benkirane, il n'y a pas eu de surprise. Comme nous l'avions annoncé dans un précédent article, le député Abdelaziz El Omari, également directeur du PJD, a été nommé ministre des Relations avec le parlement alors que Mme Jamila El Moussali a hérité du ministère déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres. Les deux remplacent respectivement El Habib Choubani et Soumia Benkhaldoun. Saâd Dine El Otmani a décliné le «cadeau» de Benkirane de succéder à Choubani. Il a préféré se «consacrer à ses malades» et surtout mieux préparer sa revanche lors du prochain congrès du parti de la Lampe, prévu au printemps 2016.