Les pronostics vont bon train sur le gouvernement Benkirane III. Un gouvernement qui sera sans Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, ni Soumiya Benkhaldoun, ministre déléguée auprès du ministre de l'enseignement supérieur, ou encore Abdelâdim El Guerrouj, ministre délégué chargé de la formation professionnelle. Les trois font les frais de scandales qui ont défrayé la chronique ces derniers mois. Si les deux ministres du PJD (Parti de la justice et du développement) Choubani et Benkhaldoun démissionnent suite à la tournure prise par leur projet de mariage, le ministre «haraki», El Guerrouj, a été déchargé de ses missions gouvernementales vraisemblablement en raison de soupçons sur le financement du chocolat du baptême de son nouveau-né il y a un bout de temps déjà par le ministère de la fonction publique qu'il dirigeait dans le gouvernement Benkirane I. Cela donc fait quatre postes ministériels à pourvoir si l'on comptabilise celui de la jeunesse et des sports resté vacant depuis la démission de Mohamed Ouzzine suite au scandale de la pelouse du Complexe Moulay Abdellah. Le remaniement ne va pas trop tarder mais il est quasi sûr que les 4 portefeuilles ministériels concernés seront gardés par le Mouvement Populaire ainsi que le PJD. Liste de 6 Mohand Laenser avait déjà confié au cours de sa dernière conférence de presse qu'il a présenté six candidats de son parti sans divulguer leurs identités. Mais une liste non officielle de six noms «harakis» circule ces dernières heures. La liste comporte les noms du parlementaire et membre du bureau politique du MP, Driss Maroune, le conseiller parlementaire, Mokhtar Ghambo, la présidente de l'organisation des femmes du MP, Khadija Al Mrabet Oum Al Bachaïr, le diplomate et membre du conseil national, Hicham Rahil, l'ancien ministre du commere, Mustapha Machhouri, ainsi que le directeur du cabinet de Laenser au ministère de l'urbanisme, Lahcen Skouri. Pour sa part, le PJD a déjà mandaté son secrétaire général et chef de gouvernement Abdelilah Benkirane de choisir les candidats représentant le parti dans la future équipe gouvernementale. Son choix ne devrait pas trop s'éloigner du premier cercle du dirigeant pjiste. Dans ce sens, l'ancien ministre des affaires étrangères et président du conseil national, Saâd-Eddine El Othmani pourra revenir au gouvernement. Son adjoint au conseil national, Abdelali Hamieddine, est également présenté comme un candidat potentiel ou encore Abdellah Bouano, l'actuel président du groupe parlementaire du parti à la première Chambre. Slimane Amrani, secrétaire général adjoint du PJD, ou encore Abdelaziz El Omari figurent parmi les outsiders qui peuvent créer la surprise tout comme la députée Jamila Moussali.