A près deux semaines de cogitations et de tractations tous azimuts, les harakis se sont finalement mis d'accord sur la composition de leur Bureau politique, organe exécutif du parti. Samedi dernier, Mohand Laenser a de nouveau réuni les siens, à Rabat, pour un deuxième round du 11e congrès de la formation, afin de finaliser la mise en place des instances du parti. Un Bureau politique a donc été mis en place par scrutin de liste selon le nouveau statut du parti. Les 30 personnes qui composent la liste gagnante ont été élues à la fonction exécutive à 293 voix (13 bulletin ont été invalidés). Les amis de Laenser ont, par la même occasion, adopté un projet de document organisationnel alors que la formation des commissions de «Contrôle des finances du parti» et de l'«Arbitrage et discipline» a été reportée à une date ultérieure. Le nouveau Bureau politique du MP est composé de 30 personnes. Y siège également Mohand Laenser, en sa double qualité de SG et de ministre ainsi que Mohamed Ouzzine, en sa qualité de membre de gouvernement. Les deux présidents de groupes parlementaires Mohamed Moubdiî (1re Chambre) et Abdelhamid Saâdaoui (Chambre des conseillers) font également partie de cette instance de par leur qualité. Projet de création d'une Fondation des œuvres sociales au ministère de la Santé Exit les anciens détracteurs de Laenser, les anciens ministres notamment (à l'exception de Said Oulbacha). Certains membres du Bureau politique sortant, une douzaine, ont quant à eux repris fonction. Le nouveau statut du parti aidant, le Bureau politique comprend outre les ténors du parti (les valeurs sûres du MP) certains nouveaux cadres, des femmes et des jeunes plus particulièrement. Les nouveaux statuts veulent en effet que l'élection du BP se fasse par liste. Un seuil de 25% des voix a été fixé pour maintenir la liste des candidats en lice. La liste gagnante doit absolument remporter la majorité des 50% des voix. «Ce qui est en soi, une manière, de verrouiller l'accès à cette instance», fait noter un observateur. Cette réunion du Conseil national intervient deux semaines après la tenue du 11e congrès du 11 au 13 juin. Congrès dont l'un des faits marquants a été, pour rappel, cette déclaration de Abdelilah Benkirane, SG du PJD. Déclaration par laquelle il a enlevé la légitimité populaire à la quasit-otalité des partis politiques et qui a soulevé un tollé général dans la scène politique et donc les répercussions ne sont pas près de s'estomper.