Le débat sur l'avortement au Maroc franchit un nouveau cap. Après des semaines d'incertitude, des propositions concrètes ont été faites. L'IVG sera désormais autorisée dans six cas selon le quotidien Al Ahdath. L'avortement au Maroc devrait être autorisé dans certains cas, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath. Selon le journal, l'amendement de la loi sur l'avortement s'appuie sur les textes religieux. L'IVG devrait donc être légale dans les cas autorisés par la religion. Dans ces cas, elle n'entraînera donc pas de poursuites en justice. Ces cas concernent les grossesses de filles mineures, les maladies mentales, des cas de mères dont la santé risque d'être exposée au danger, de malformations du fœtus et de gestation due à un viol ou à un inceste. Le projet de loi, qui avait été présenté conjointement par les ministères de la Justice et de la Santé, et en concertation avec les acteurs politiques prévoit que les spécialistes soient les seuls habilités à se prononcer dans ces différents cas d'espèce. Le document avait souligné la nécessité d'amender ou même d'abroger certaines dispositions du Code pénal relatives à l'avortement. Tollé Après le tollé soulevé par la suspension du président de l'AMLAC, le professeur Chafik Chraïbi, le roi Mohammed VI était intervenu lui-même sur le dossier de l'avortement pour demander des consultations élargies avec tous les acteurs concernés. Une commission médico-religieuse avait auparavant vu le jour pour trouver des solutions sur la question. Le ministre de la Santé avait promis qu'une loi sera votée cette année. Mais si les cas où l'avortement est autorisé sont déjà définis, le fait est que certains pourraient poser problème, notamment la justification d'un viol.