Les propos de Bart De Wever visant les Amazighs passent mal au parlement belge. Jeudi, le député d'origine marocaine du Parti Socialiste (PS) Ahmed Laaouej a estimé que le premier ministre belge Charles Michel a «manqué de courage» en ne condamnant pas les déclarations du leader de N-VA. Les déclarations de Bart De Wever sur la communauté marocaine ont été l'objet de vifs échanges au parlement belge jeudi. Le député d'origine marocaine Ahmed Laaouej a estimé que le premier ministre a «manqué de courage» en ne condamnant pas les propos racistes du président du N-VA, l'Alliance néo-flamande. Pour rappel, Bart De Wever avait estimé que la Belgique avait «autorisé la mauvaise sorte de migrants en masse et ensuite trop peu a été fait ». «Nous n'avons pas mené de politique d'intégration», avait-il ajouté avant de s'en prendre clairement aux Marocains. Le président de N-VA a ainsi indiqué que le racisme était une notion «relative» et trop souvent pris comme excuse pour un échec personnel, surtout par certaines communautés comme les Marocains. «Surtout les Berbères. Ce sont des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités», selon le leader du N-VA. Mais visiblement, ces propos ne semblent pas choquants pour le premier ministre belge. «Dans le débat politique, il ne peut y avoir aucun sujet tabou. Il faut pouvoir échanger sur tous les sujets», a ainsi réagi Charles Michel, cité par les médias belges. «J'entends bien que l'ensemble des membres du gouvernement soient mobilisés par l'exécution de l'accord de gouvernement et ne soient pas déstabilisés par des polémiques et discussions extérieures», a-t-il ajouté. Laaouej tacle Michel Une réaction trop tendre et incompréhensible pour le député d'origine marocaine, Ahmed Laaouej. Ce dernier estime que le premier ministre Charles Michel a «banalisé les provocations» de De Wever. «La Belgique a besoin de ses enfants, vous n'avez pas condamné les propos de Bart De Wever et de Francken qui lui a apporté son soutien [...] Vous avez manqué de courage... combien de couleuvres allez-vous avaler ?», a-t-il dit au premier ministre. «Il faut rappeler que le racisme n'a pas droit de cité, vous avez manqué cette occasion», a ajouté Laaouej, soulignant la nécessité de «rappeler à l'ordre» les hommes politiques. Une réaction d'Ahmed Laaouej qui sonne plus ou moins logique d'autant que le premier ministre avait demandé à Théo Francken, le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, de présenter des excuses après ses propos sur les Marocains. L'élu avait indiqué dans un mail que «le traitement plus agressif réservé aux homosexuels à Bruxelles s'explique par le nombre élevé d'islamistes et de petits cons marocains». Réaction d'Ahmed Laaouej au parlement