Le bourgmestre d'Anvers Bart De wever (N-VA) a déjà sorti, en septembre 2017, cette idée de construire une prison belge au Maroc. Connue pour ses idées populistes, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA, en français, Alliance néo-flamande ou Nouvelle Alliance) ressort son idée d'aménager une prison au Maroc. Dans l'imaginaire de ce parti, puisque la Belgique manque de places pour ses prisonniers, bâtir un tel établissement carcéral sur le sol marocain serait la solution idéale pour « corriger » les « mauvais » binationaux belges et leurs homologues résidents marocains en Belgique. « En 2017, la moitié de la population carcérale n'avait pas la nationalité belge, sans compter la double nationalité. Des milliers de gens avaient la nationalité marocaine », a commenté Sophie De Wit, députée de la N-VA, citée par l'Agence de presse belge Belga. Selon la même source, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a dû monter au créneau pour calmer les ardeurs de ce parti nationaliste. « Je suis toujours prêt à réfléchir à la politique pénitentiaire, mais il faut proposer des solutions réalistes », a-t-il affirmé en pointant le déficit en cellules dont souffre le Maroc. Et Koen Geens d'ajouter : « Avec les Pays-Bas, nous avions longuement négocié un accord car il s'agissait d'une prison près de chez nous, mais cela a coûté 35 millions d'euros par an. Je ne pense pas que le Maroc nous laisserait faire cela gratuitement. » Même pour le ministre de la Justice belge, c'est seulement la question financière qui poserait problème, pas celle du principe.