Le salafiste marocain Abdelouahab Rafiki est persona non grata en Tunisie. Au pays de la révolution du jasmin, il est désormais classé sur la liste des présumés terroristes. Le n°2 du parti Renaissance et Vertu a été contraint de passer la nuit d'hier, à l'aéroport de la capitale, en attendant l'arrivée d'un avion à destination du Maroc. Rafiki était invité à prendre part à une conférence organisée par l'institut américain Carnegie. Le salafiste, condamné en 2003 à vingt ans de prison pour terrorisme et gracié en février 2012, a effectué plusieurs déplacements en Tunisie, du temps des gouvernements Jomoaâ et les deux cabinets (Jebali et Laâriyedh) présidés par le parti islamiste Annahda.