Après onze mois d'absence, Christopher Ross devrait arriver, mercredi, à Rabat. Le Maroc a autorisé le médiateur onusien à reprendre ses tournées dans la région. Son agenda comporterait une escale dans les camps de Tindouf. Christopher Ross est de retour dans la région. Sauf coup de théatre, son nouveau périple est prévu le mercredi 11 février. Rabat devrait être sa première étape. Cela fait plus de huit mois que cette tournée de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies était attendue. La dernière visite de Ross dans la région remonte au début du mois de mars 2014. Comme pour le cas de Kim Bolduc, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU au Sahara, arrivée au royaume le vendredi 5 février, la reprise des activités de Ross est la conséquence directe de la conversation téléphonique du 22 janvier dernier, entre le roi Mohammed VI et Ban Ki-moon. Jeudi dernier au parlement, le ministre des Affaires étrangères avait annoncé une visite imminente de Ross mais sans fixer de date. Pas d'escale à Laâyoune ? Une source proche du dossier nous confie que contrairement à ses précédents déplacements, le médiateur américain ne devrait pas faire d'escale à Laâyoune ou dans une autre ville du Sahara. S'agit-il là d'une concession de sa part à la partie marocaine ? Avant que Rabat n'ait brandi son veto vis à vis de ses tournées dans la région, Christopher Ross avait fait de fréquentes escales à Laâyoune et à Smara. Deux villes où il tenait à s'y rendre pour s'entretenir avec des représentants d'associations très proches du Polisario. De Rabat, le diplomate onusien devrait s'envoler vers Tindouf pour un nouveau round d'entretiens avec le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, rentré aujourd'hui aux camps après plusieurs jours d'hospitalisation en Italie. Le Front craint que le secrétaire général de l'ONU n'ait cédé aux pressions marocaines et mis en sourdine sa principale revendication, figurant dans ses deux derniers rapports remis au Conseil de sécurité : élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental. Ross devrait user de son expérience de diplomate pour apaiser les inquiétudes et du Polisario et de l'Algérie sur cette question.