Des activistes marocains se sont distingués cette semaine par des actes dignes des coupeurs de route. Loin de les accuser, leurs agissements pourraient être assimilés à «la réponse du berger à la bergère». De quoi s'agit-il exactement ? Des Marocains agissant de leur propre initiative auraient forcé les automobilistes franchissant la frontière de Béni Nsar dans le sens de Melilla vers le Maroc, d'enlever les drapeaux espagnols ornant leurs véhicules. Nous vous avons fait part lundi, des violences subies par cinq jeunes Marocains résidant en Belgique de la part des gardes frontières espagnols à Béni Nsar. Pour rappel, la possession d'un drapeau marocain par les cinq jeunes MRE, aurait été à l'origine de l'altercation avec la police espagnole. Si le gouvernement a réagi par voie officielle, en protestant contre l'agression, certains citoyens marocains ont choisi une autre voie. Rendre aux Espagnols, la monnaie de leurs pièces. Et cette riposte qui ne s'est pas fait attendre, a beaucoup fait jaser les médias ibériques. Quelques heures après les protestations officielles, un groupe de Marocains a commencé à contraindre les automobiles du préside se rendant au Maroc, à se séparer de l'étendard espagnol sur ou dans leur véhicule. Dans cette quête de vengeance, ces «justiciers» des temps modernes ne laissaient même pas les drapeaux autocollants. Ils opéraient dans une zone inter-frontalière contrôlée par les forces de sécurité marocaines, avant qu'ils ne soient délogés par ces dernières. Selon Europa Press, le gouvernement de Melilla a déploré jeudi cette situation. Le premier responsable de l'exécutif local, Gregorio Escobar, a critiqué le comportement des Marocains, qualifiés de «fauteurs de troubles», mais a salué l'effort de la police marocaine qui a mis fin aux incidents. Selon lui, certaines personnes sont prêtes à «saisir tout prétexte pour créer des situations de tension et de malaise».