Les propos de Geerts Wilders sur les Marocains résidant aux Pays-Bas lui attirent de nouveaux «ennemis». Après l'indignation des partis politiques, de certains membres de son parti et de la communauté marocaine, c'est au tour des Néerlandais de confession juive de tirer à boulets rouges sur le parlementaire du parti populiste (PVV), qui continue de payer au prix fort ses positions racistes et anti-musulmanes. Il faut remuer sept fois la langue avant de parler, a-t-on l'habitude de dire. Avec ces nouvelles critiques dirigées contre lui, le très controversé député du parti populiste néerlandais (PVV), Geerts Wilders, fera un remue-méninge avant de proférer d'autres déclarations à l'encontre des Marocains établis aux Pays-Bas. Alors qu'il avait déjà été très critiqué par sa cible préférée, les Marocains, et même au sein de son propre parti, Wilders vient d'être désavoué par l'instance de concertation centrale juive des Pays-Bas (CJO). Pour rappel, le parlementaire avait demandé à ses partisans s'ils voulaient une ville (La Haye) avec «moins de Marocains», ce à quoi ces derniers avaient répondu favorablement. Wilders fera même la promesse de "s'en occuper". Mais ce n'était pas son premier coup d'essai, le député s'en était aussi pris à l'Islam. «Y'en a marre» de Wilders ! Bien que le soutien sans faille de Wilders à Israël et ses prises de position anti-islamistes l'ont rendu populaire chez la communauté juive établie aux Pays-Bas et à l'étranger, la CJO n'a pas apprécié l'acharnement du député sur les Marocains. Dans un communiqué, l'instance a indiqué que les Juifs ont été «horrifiés» par ses commentaires sur les Marocains. La «communauté juive hollandaise en a marre de Geert Wilders», selon l'hebdomadaire juif néerlandais NIW. Pourtant, cette communauté juive des Pays-Bas était connue pour être très à l'aise avec la décision de Wilders de forger une alliance au Parlement européen avec le Front national, le parti français d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen. Aujourd'hui, prudente, elle est en train de prendre ses distances avec le controversé député. Wilders désavoué par ses bras droits Dire que ce dernier se trouve dans une situation inconfortable relève de l'euphémisme. Fin avril, Stephan Jansen, un de ses conseillers avait condamné ses propos sur les Marocains et quitté le parti. Bien avant lui, un autre membre du conseil du PVV, Chris van der Helm, avait démissionné, imité quelques jours plus tard par Joram van Klaveren. Si d'aucuns pensaient que les déclarations du parlementaire servaient surtout pour des considérations électorales, d'autres le mettent sans ambage sur le compte du racisme. Avec plus de 5 000 plaintes déposées contre le parlementaire, on peut penser que le populisme du Wilders semble aujourd'hui se retourner contre lui.