L'ONHYM a récemment renouvelé ses engagements avec les compagnies pétrolières Total et Kosmos Energy pour l'exploration pétrolière au Sahara et rassure quant au respect des règles fixées par l'ONU, dans le cadre de ces activités. Mais une ONG proche du Polisario ne l'entend pas cette oreille. Détails. «L'exploration et l'exploitation des ressources naturelles d'hydrocarbures dans la région du Sahara se feront conformément aux normes internationales, notamment celles découlant de la Charte des Nations Unies», affirme l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) dans deux déclarations de principes (1) (2) signées conjointement avec le groupe pétrolier français Total et l'américain Kosmos Energy. «Les populations locales seront consultées et associées» Ces activités seront, en outre, en parfait accord avec les orientations préconisées par le ''Nouveau modèle de développement'' du Conseil économique et social et environnemental (CESE). Celui-ci stipule que «les populations locales et leurs représentants sont consultés et associés et qu'elles en bénéficient effectivement et équitablement», indique les déclarations datées du 19 décembre et publiés mercredi 5 février par les deux compagnies, précise Reuters. En effet, l'ONHYM a d'une part prolongé d'un an le contrat de Total pour l'exploration du bloc Anzarane Offshore et d'autre part renouvelé ses engagements avec Kosmos Energy. Signé en décembre 2011, c'est la deuxième fois que le Maroc prolonge le contrat du pétrolier français. Et l'Office assure que les activités des deux compagnies au Sahara «contribueront d'une manière transparente au développement» locale. Parallèlement, les deux sociétés pétrolières s'engagent à «veiller à la protection de l'environnement et au respect des exigences du développement durable». WSRW dénonce une fois de plus une «violation des droits des Sahraouis» Après la publication de ces déclarations, une ONG proche du Polisario, Western Sahara Resource Watch (WSRW) est montée au créneau, dénonçant le «mépris des intérêts et des souhaits du peuple sahraoui». «Si le Maroc a eu, à n'importe quel moment, l'intention de consulter sérieusement le peuple sahraoui, il aurait coopéré avec l'ONU pour la réalisation d'un référendum sur l'autodétermination», a déclaré à Reuters Erik Hagen président de WSRW. «Dans les déclarations, les autorités marocaines se réfèrent au Sahara comme étant une région du Maroc, même s'il n'en est pas ainsi à l'échelle internationale», a-t-il ajouté. «Par quel mécanisme le Maroc va-t-il consulter, quand la moitié du peuple sahraoui vit dans des camps de réfugiés ?», a-t-il surenchéri. Il faut cependant noter cette montée au créneau par WSRW n'est pas une première. Cette ONG a, à plusieurs reprises présenté les activités de forage de Total au Sahara comme étant en violation des droits des populations locales. Pourtant le Sahara, jusqu'à preuve du contraire est un territoire non autonome administré par le Maroc. Et la Cour internationale de justice n'a toujours pas, jusqu'à ce jour, statué de façon décisive sur la légalité ou non de l'exploitation des ressources des territoires non autonomes. Pour l'heure, l'ONHYM que nous avons tenté de joindre en vain, n'a pas encore livré des détails quant aux moyens et techniques retenus pour réaliser les consultations auprès des populations sahraouies.