Aujourd'hui, s'est ouvert au tribunal de première instance d'Aïn Sebaâ de Casablanca, le procès du cheikh Abou Naïm. Sans déroger à la règle, la séance n'a pas duré longtemps. La cour a reporté l'examen du dossier au 5 février, afin de laisser assez de temps à la défense pour prendre connaissance des chefs d'accusations contre son client. La justice marocaine poursuit, en effet, le salafiste Abou Naïm pour atteinte directe à des institutions publiques (le ministère des Affaires islamiques, la Ligue Mohammadienne des oulémas, le Conseil supérieur des oulémas) et non pour ses déclarations contre le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar. Pour mémoire, dans sa première vidéo, l'ancien imam d'une mosquée à Casablanca a accusé tous ces organismes représentant l'islam officiel au Maroc de servir un agenda «laïc de gauche hostile à la religion musulmane».