Un ressortissant marocain de 55 ans est confronté à la justice belge pour le meurtre avec préméditation de son ex-femme perpétré en mars 2011. Le mis en cause qui a avoué son acte avait décidé d'expulser sa petite amie infidèle, qui logeait dans le même immeuble que son ex-femme, mais cette dernière était contre cette décision. Son procès se poursuit ce vendredi. Le sort de Abdelmoutalib Bouchal n'est pas encore connu. Mais ce Marocain de 55 ans, chauffeur de taxi de son état en Belgique, risque visiblement une lourde peine de prison pour le meurtre avec préméditation de son-ex femme, Naima Rafik, le 16 mars 2011. La vie de Bouchal a commencé à basculer lorsqu'il a été confronté à des problèmes de loyer. L'immeuble dans lequel il vivait, dans l'avenue de Monte Carlo à Forest, était en copropriété avec son ex-femme avant que cette dernière ne rachète les parts de son ex-mari quant celui-ci s'est trouvé en difficulté financière. Le couple, marié en 1996 ou 1997, s'est séparé après dix ans de vie commune sans avoir d'enfant. Après leur divorce, Bouchal a débuté une nouvelle vie de couple avec une autre femme, Marta, qui est venue loger dans l'autre appartement de l'immeuble. «Tout se passait bien. Naïma et Marta s'entendaient bien et Naïma adorait mon fils, ça ne lui posait pas de problèmes». «À ce moment-là, je ne payais pas de loyer mais c'est Naïma qui récoltait les autres loyers et qui remboursait l'emprunt hypothécaire», a-t-il expliqué. Problème de loyers Mais cette nouvelle relation va se terminer le jour où il a appris que Marta, la mère de son premier enfant, le trompait. L'homme a alors décidé d'expulser sa compagne infidèle de l'immeuble, mais son ex-femme Naima ne l'entendait pas de cette oreille. «En 2008, je me suis séparé de Marta parce que je l'avais surprise avec le voisin du 2ème étage, un Polonais». «J'ai alors décidé de la mettre dehors mais ça n'a pas plu à Naïma. Elle m'a dit qu'étant à moitié propriétaire de l'immeuble, elle n'était pas d'accord avec cette expulsion», a-t-il précisé selon Lavenir. Les problèmes de Bouchal vont encore se multiplier après une troisième relation. «J'ai alors dû payer un loyer dans un autre immeuble pour ma nouvelle compagne, Agnieszka, et notre fils, alors que Marta et mon premier fils vivaient encore dans l'immeuble de l'avenue de Monte Carlo, sans payer de loyer. Je devais en plus payer une pension alimentaire pour elle». Progressivement, l'homme subit le affres des dettes et des pensions alimentaires qu'il doit donner à ces deux dernières femmes avec qui il a eu un enfant chacune, et qu'il hébergeait dans son immeuble. «Je vais te tuer, je suis chez moi, ici» La goutte d'eau qui fait déborder le vase arrivera lorsqu'il reçoit un courrier de l'avocat de son ex-femme, quelques jours avant l'assassinat. L'avocat réclamait la somme de 22 000 euros. Une somme que ne pouvait pas payer Bouchal qui accusait alors Naima d'être à l'origine de ses soucis financiers. Selon Bouchal, l'acte de cession de ses parts dans l'immeuble avait été signé sans vraiment savoir de quoi il s'agissait. Son procès se poursuit ce vendredi avec l'audition du juge d'instruction et des enquêteurs. Mais le prévenu risque une peine de prison lourde. «Sincèrement, je ne regrette pas mon geste. Je n'avais pas le choix, il n'y en avait pas. Je sais qu'elle m'a arnaqué et c'est pour ça que je l'ai tuée. Moi, je ne tue pas les gens sans raison», avait-il déclaré deux mois après les faits.