Visiblement, le prince Moulay Hicham a décidé de passer à la vitesse supérieure. Il n'a pas attendu 2018 pour voir «sa révolution du cumin», le voilà qui presse le pas avec un livre, ses mémoires, dont la sortie est prévue en avril 2014 en France, sous le titre très alléchant : «Le journal d'un prince banni». «Le Journal d'un prince banni» est le nouveau livre politique du prince Moulay Hicham, indique aujourd'hui le site du Nouvel observateur. Sa date de parution est attendue en avril prochain, et à en croire la même source, il ne s'agit pas d'un poisson d'avril. «Pour la première fois, un prince alaouite, troisième prétendant à la succession du trône, raconte l'envers du décor des despotismes orientaux. Les arcanes du sérail, les complots de la cour», souligne la même source. De quoi susciter l'intérêt des lecteurs pour les mémoires du cousin du roi Mohammed VI dont l'ébauche a commencé en 2006, l'année où «le prince rouge» subissait un quintuple pontage. Un livre souvenir, dont lequel il brosse les portraits de «chacun des membres de la famille royale» au Maroc. De Hassan II, il disait, selon toujours le Nouvel observateur, qu'il voulait «pendre ses ennemis par les cils de ses yeux». Le tabou d'une république sous la plume d'un prince Dans son livre, le prince Moulay Hicham «analyse le système politique marocain et les rapports qu'entretient le palais avec les militaires. Il va même jusqu'à envisager l'établissement d'une république, un mot tabou au Maroc», rapporte la même source. La publication de ces mémoires devraient couronner tout un processus de positions du prince contraires à celle adoptées à la fois par le palais, l'entourage royal ou le gouvernement sur des sujets comme la grâce royale accordée au pédophile espagnol Daniel Galvan, l'arrestation du journaliste Ali Anouzla, l'ancien directeur du site Lakome.com, ou encore ses griefs portés contre le profil bas adopté par le PJD de Abdelilah Benkirane face à la monarchie. Reste cette lancinante question: "Le journal d'un prince banni" sera-t-il distribué au Maroc ou subirait-il le couperet de la censure ?