Mercredi, les députés ont eu droit à un cours sur l'indexation, donné par Najib Boulif. Durant lequel, le ministre PJDiste a annoncé une possible augmentation des prix des carburants si le baril du pétrole atteindrait les 120 dollars. La veille son collègue, Driss Azami avait pourtant placé la barre à 105 dollars. Les Marocains ne devraient pas échapper à la hausse des carburants. Mercredi, le ministre des Affaires générales, Mohamed Najib Boulif, a annoncé, devant les membres de la commission des finances à la Chambre des représentants, que les prix de l'essence et du gasoil sont appelés à connaître une majoration de 1 dh si le baril de pétrole atteint 120 dollars sur le marché mondial. Le PJDiste n'a pas précisé si ce niveau d'augmentation concerne l'essence ou le gasoil ou les deux. Sachant que lors de la première hausse décidée par ce même cabinet, le 1er juin 2012, les deux produits s'étaient appréciés, respectivement, de deux dh et d'un dh. Pour le moment l'or noir n'a pas encore dépassé cette barrière. Mercredi, le baril de Brent s'est échangé à la bourse de Londres à 113, 3 dollars contre 108,7 dollars pour son pendant américain (WTI), cédant ainsi 0,8% de sa valeur par rapport à la séance de la veille. Boulif contredit son «frère» Driss Azami Les propos de Najib Boulif sont en totale contradiction avec ceux du ministre du Budget tenue, le mardi lors d'une émission diffusée sur Al Oula. Au cours de ce débat télévisé, Driss Azami a rappelé que son gouvernement subventionne les carburants à condition que le prix du baril ne dépasse pas les 105 dollars. Une fois ce niveau franchi, le PJDiste a reconnu que le marché marocain subira, alors, la loi de l'indexation. En clair, c'est au consommateur de payer l'écart. Une lecture que ne partage pas Boulif, annonçant que son cabinet «prendra les mesures nécessaires» pour épargner aux citoyens de payer les conséquences d'une telle mesure. Un discours qui n'est pas sans rappeler celui prôné par l'exécutif au lendemain de la hausse des carburants du 1er juin 2012. De son côté, le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, dans des déclarations à la presse, a estimé qu'il est préférable que l'indexation soit prise lorsque le cours du pétrole est en baisse et non le contraire. Le 19 août, le chef de gouvernement a signé le décret de l'indexation des prix des carburants. Dix jours plus tard, il est publié dans le Bulletin officiel. Sa mise en application sera révisée le 1er et le 16 de chaque mois, et ce, en fonction des fluctuations des cours du pétrole sur le marché mondial.