La jeune femme de 16 ans qui avait subi une agression islamophobe à Trappes, le 12 août dernier, s'est défenestrée hier et a subi une opération ce mardi. Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'elle a sauté par la fenêtre d'un immeuble du 4ème étage dans le quartier où elle réside. Le 23 août déjà, elle avait tenté de se suicider. L'adolescente qui avait été victime d'une agression islamophobe, le 12 août dernier, à Trappes, a tenté hier de mettre fin à ses jours, apprend-t-on des Nouvelles.fr. Aissatou s'est défénestrée et est actuellement à l'hôpital de Percy, à Clamart, où elle a subi une opération. Selon la même source, elle était polytraumatisée et ses jours étaient menacés. Lundi soir, Aissatou a sauté depuis le 4ème étage d'un immeuble. Son état de santé était alors inquiétant, mais aujourd'hui, l'opération s'est déroulée avec succès, indique une source de la préfecture des Yvelines. Toutefois, la victime pourrait rester encore paralysée. Deuxième tentative de suicide en trois jours Selon plusieurs sources concordantes, l'adolescente avait déjà tenté de mettre fin à ses jours le 23 août dernier en avalant des médicaments. Une information qui a été confirmée par la police qui indique qu'elle aurait pris des barbituriques. Le 12 août dernier, vers 17h45, dans les environs du square Berlioz de Trappes, deux hommes vraisemblablement de «type européen» auraient approché la jeune femme avant de lui enlever son voile sous la menace d'un cutter. Selon la victime, les agresseurs lui auraient dit : «Avec ton voile, tu n'as rien à faire ici». Les assaillants auraient ensuite pris la fuite à bord d'une petite citadine. Un passant aurait pris la défense de la jeune femme qui, par la suite, a contacté la police. Le 13 août, l'adolescente avait porté plainte au commissariat de Trappes alors que son visage était défiguré à cause de nombreuses blessures. Le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, avait «sévèrement» condamné cette agression qui «porte atteinte aux valeurs de la République et au principe de liberté de conscience». De son côté, Benoit Hamon avait souligné «la détermination du gouvernement à poursuivre tout auteur d'acte anti-musulman». Situation embarrassante à Trappes depuis juillet Déjà mi-juillet, durant trois nuits, cette ville qui se trouve à 35 km à l'ouest de Paris, a été le théâtre de violences urbaines et de vives tensions suite à un contrôle policier sur une femme entièrement voilée. Pour rappel, depuis avril 2011, la loi française interdit le port du voile intégral dans l'espace public. Le mari de la femme, un français converti à l'Islam, avait été également placé en garde à vue après avoir été accusé d'avoir tenté d'étrangler un policier. Ce qu'il a nié. Suite à ces faits, des manifestations réunissant quelques 400 personnes ont eu lieu dans cette commune des Yvelines, dans la banlieue parisienne. Le calme n'est revenu que quelques jours plus tard après un énorme déploiement des forces de l'ordre dans cette petite ville.