En 2006, le Polisario annonçait la signature de neuf accords de recherche de pétrole au Sahara sous contrôle marocain. Août 2013, il récidive mais cette fois en lorgnant les richesses naturelles des territoires «libérés» que le Maroc considère comme zone tampon. Une société australienne serait intéressée par l'offre du Front. Le Polisario est tenté par l'exploitation des richesses minières des régions dites «libérées», situés à l'Est du «Mur de défense», construit par le Maroc durant les années 80. L'annonce a été faite, vendredi dernier à l'université de Boumerdès (Algérie), par M'Hamed Khadad qui assure la mission de coordination avec la Minurso, de plus il est l'un des hommes de confiance de Mohamed Abdelaziz et surtout de la DRS algérien. «Le Front Polisario est en train de chercher les moyens à même de lui permettre l'exploitation des ressources naturelles des territoires libérés du Sahara occidental», a souligné le responsable. Khadad suit ce dossier de très près. Les 7 et 8 mars dernier, il présidait la délégation du Polisario à la réunion de Londres, avec les représentants des sociétés pétrolières britanniques qui avaient soumissionné à l'offre de licences de pétrole et de gaz sur le littoral du Sahara occidental, lancé le 17 mai 2005. Une année plus tard, le Front signait neuf accords avec des compagnies internationales. Un premier contrat avec une société australienne Devant une assistance complètement acquise au Polisario, M'Hamed Khadad a avancé que le Front aurait signé un projet de contrat avec une firme australienne, dont le nom n'a pas été révélée, pour le lancement des travaux de recherche de gisements de fer, or et uranium dans les dites régions. Ce contrat «ne sera opérationnel qu'après l'adoption par le conseil national de la loi sur les mines, en cours d'examen», a-t-il indiqué. En 2006, le Polisario avait lancé un appel d'intérêt pour la recherche de pétrole onshore, suscitant l'ire du Maroc. Le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Mohamed Benaïssa avait adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dans laquelle il lui expliquait que «la zone tampon qui a été conservée entre le mur de sécurité et la frontière avec l'Algérie était destinée à atténuer les tensions entre les deux pays et à éviter tout risque d'escalade et il n'a jamais été question de consacrer une division du territoire ou de légitimer la notion de "territoire libéré", puisqu'il s'agissait d'une zone tampon inhabitée». En dépit de la teneur de cette missive, l'ONU n'a rien pu entreprendre. Pour le Polisario, les territoires libérés sont au nombre de huit : Gouanit, qui abrite un siège de la Minurso, Amghala, Bir Tirissit, Doukaj, M'Hairiz, un autre siège de la Minurso y est installé, Mijek, Zoug et le plus connu de la liste, Tifarity.