Malgré toutes les mesures prises par le Maroc pour éradiquer le trafic illicite de drogue, le royaume reste le premier «fournisseur» des trafiquants de résine de cannabis dans le monde entier depuis 12 ans, selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Bien que sa consommation nationale reste stable ces dernières années, celle d'une autre drogue, la cocaïne, augmente. Le Maroc est le premier pays-source cité par les narcotrafiquants lors des saisies de résines de cannabis dans le monde, indique le rapport 2013 de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), présenté mercredi 26 juin en marge de la Journée internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues. L'Afghanistan arrive en deuxième position, l'Espagne est huitième tandis que l'Algérie est 11ème. D'après la même source, la résine de cannabis marocain serait exclusivement l'objet d'un lourd trafic dans 17 pays d'Europe de l'Ouest et du Centre. En outre, le royaume reste le premier producteur de cannabis au monde avec 47 500 hectares de terres cultivées, note le rapport de l'ONUDC, signalant tout de même la réduction de cette superficie au cours de ces dernières années. En effet, le Maroc est passé de 134 000 hectares en 2003 à 47 500 en 2011, grâce à son programme national de lutte antidrogue. La consommation de cocaïne en hausse au Maroc Pour ce qui est de la consommation nationale, elle connait une certaine stabilité pour le cannabis et les stimulants de type amphétamine Par contre, une autre drogue intéresse de plus en plus les Marocains: la cocaïne. Sa consommation ainsi que celle des opiacés sont en hausse ces dernières années, note le rapport sans donner de chiffres précis. L'ONUDC explique cela par l'importante disponibilité de la cocaïne en Afrique de l'Ouest au cours de la période 2009-2011. Une bonne partie serait acheminée par voie terrestre vers l'Europe en passant par le Maroc. Ainsi, une certaine quantité servirait souvent au trafic local. L'hebdomadaire La Vie éco faisait d'ailleurs remarquer en fin d'année dernière que le Maroc était devenu un «pays de transit de la cocaïne», tenant pour preuve les multiples saisies opérées par la police à l'Aéroport Mohammed VI. Les autorités marocaines mènent avec acharnement la lutte contre ce fléau. Des efforts salués par l'Organe international de contrôle de stupéfiants (OICS), dans son dernier rapport annuel, paru la semaine dernière, rapporte Le Matin. Il semble cependant nécessaire pour la police chérifienne de redoubler d'efforts et de persévérer afin d'obtenir des résultats à la hauteur de l'ampleur du trafic. D'autant qu'aucune semaine ne passe sans qu'il y ait au moins une saisie de drogue au Maroc ou en provenance du Maroc.