Selon le dernier rapport mondial de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDUC), la superficie cultivée en cannabis au Maroc a diminué de plus de 50% durant la période 2004-2008 en passant de 130.000 à 60.000 hectares. En 2008, le Maroc a produit 43.850 tonnes de cannabis. La culture du cannabis a enregistré un recul au Maroc.La superficie cultivée en cannabis a diminué de plus de 50% durant la période 2004-2008, passant de 130.000 à 60.000 hectares. C'est ce qu'indique le dernier rapport mondial de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDUC) qui a été présenté mercredi à Washington. L'objectif escompté par le ministère de l'Intérieur est d'atteindre moins de 50.000 hectares en 2009. Toujours est-il que le Maroc demeure le principal producteur et exportateur mondial de résines de cannabis. En 2008, le Maroc a produit 43.850 tonnes de cannabis. Le document indique que 811 saisies de résines de cannabis d'une quantité de 440, 747 kg ont été effectuées au Maroc durant la période 2005-2007 contre 1243 d'une quantité de 468,727 kg entre 2002 et 2004. De manière générale, l'ONUDUC estime à 41% le volume de la cocaïne mondiale saisi contre 19% pour les opiacés. La palme revient à nouveau à l'Iran, important pays de transit avec 84% des saisies mondiales d'opium et 28% d'héroïne en 2007. Ce rapport de 314 pages n'a pas manqué de mettre en exergue la diminution de la production de résine de cannabis au Maroc comme facteur ayant contribué à la tendance baissière ou stable de l'usage de cannabis en Europe. L'ONUDUC note une régression ou une stabilité dans le monde des marchés du cannabis, de cocaïne et des opiacés. Ainsi, la culture de l'opium en Afghanistan, qui représente 93% des cultures mondiales d'opium, a accusé un recul de 19% en 2008. Il en va de même pour la Colombie qui produit la moitié de la cocaïne dans le monde et qui a vu sa culture baisser de 18 %. Sa production a enregistré une régression «vertigineuse» de 28% par rapport à 2007. Le rapport souligne que la production mondiale de coca (845 tonnes) a atteint son niveau le plus bas depuis cinq ans, et ce, malgré une augmentation des cultures au Pérou et en Bolivie. Le cannabis continue de dominer le marché mondial des drogues illicites du point de vue de l'étendue des cultures, du volume de la production et du nombre de consommateurs. Pour ce qui est de la consommation, le rapport relève que la consommation de cocaïne, dont le marché mondial est évalué à 50 milliards d'euros, est en baisse en Amérique du Nord et s'est stabilisée pour la première fois en Europe occidentale. Par contre, le cannabis reste le stupéfiant le plus consommé. Si sa production et sa consommation se sont stabilisées, les concentrations en THC, sa substance active, sont en croissance. Elles ont doublé en dix ans pour les cultures hors-sol en Amérique du Nord. Si la consommation du cannabis et de cocaïne est en recul chez les jeunes en fin d'études secondaires dans les pays développés, l'utilisation des drogues de synthèse tels que les amphétamines ou l'ecstasy connaissent une stagnation. «Des données récentes suggèrent un recul des niveaux de consommation de cannabis dans les pays développés parmi les jeunes, comme en Amérique du Nord et dans certains pays européens», indique l'ONUDC. L'ONUDUC estime entre 20 et 24 millions de consommateurs réguliers de drogues dans le monde. Près de 200.000 personnes meurent chaque année à cause de la drogue.