Le Sahara oriental est le nouveau terrain de dispute entre le PJD et l'Istiqlal. Chabat appelait, il y a quelques jours, à sa récupération. Des propos dénoncés, en son temps, par le gouvernement algérien. Mais voilà que les islamistes de la Lampe surfent sur cette même vague en dénonçant, depuis Alger, les appels du secrétaire général du la Balance. Le linge sale de la majorité Benkirane est, désormais, étalé sur les colonnes de la presse algérienne. Le président de la commission des affaires étrangères au PJD, le député Réda Benkhaldoune, a choisi le quotidien Echourouk pour dénoncer les appels de Hamid Chabat, à l'occasion de la fête du 1er mai, à la récupération du Sahara oriental. «Prétendre qu'il y a une campagne médiatique marocaine hostile à l'Algérie relève de l'exagération», a affirmé Benkhaldoune, précisant que «les déclarations des politiques au Maroc, émanant du roi, du chef de gouvernement ou du ministre des Affaires étrangères insistent sur le fait que l'Algérie est notre voisine et une sœur pour nous". C'est dans ce contexte que " nous œuvrons pour améliorer ce voisinage. Et nous dénonçons toute voix qui tend à surenchérir sur l'Algérie ou lui porte atteinte». Une allusion aux propos de Hamid Chabat sur la marocanité du Sahara oriental. Sauf que cette fois, les propos sont à visage découvert et ne sont pas attribués, comme ce fut le cas, début mai toujours sur Echourouk, à un autre membre de la Lampe. Le choix de Réda Benkhaldoune est très judicieux de la part du quotidien algérien, c'est un proche du chef de gouvernement. Avant le PJD et l'Istiqlal, il y avait la Jamaâ et la monarchie Force est de constater que les médias du voisin de l'Est sont devenus un terrain propice pour que la classe politique marocaine règle ses comptes. Le 6 mai, le tout nouveau secrétaire général d'Al Adl wal Ihassane, Mohamed Abbadi, opte pour Echourouk, un support très proche des islamistes qui soutiennent la politique de réconciliation avec les groupes terroristes menée par le président Abdelaziz Bouteflika, pour souhaiter, dans un entretien, la fin de la monarchie héréditaire au Maroc. Cette fois, c'est au tour du PJD et de l'Istiqlal de déplacer le ring de leur pugilat de la presse marocaine vers son homologue algérien, avec cet étrange choix de la part des islamistes sur Echourouk. Une publication qui appréhende un remaniement ministériel au royaume qui placerait le département des Affaires étrangères sous le giron de l'Istiqlal.