A la chambre basse du Parlement espagnol, la ministre de la Transition écologique, Sara Aagesen, a réagi à la controverse suscitée par la publication par l'AEMET (Agence météorologique nationale) d'une carte incluant le Sahara occidental dans les frontières du Maroc. Interrogée sur une éventuelle révision de cette carte, elle a évoqué une «complexité technique» sans confirmer de modification à venir, rapporte El Independiente. La carte en question, diffusée en mars sur les réseaux sociaux de l'AEMET, provient du Service de changement climatique Copernicus (C3S), un programme de l'Union européenne mis en œuvre par le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF). Ce service fournit des données climatiques ouvertes et gratuites, et la carte illustre des anomalies de température sans intention politique apparente. La semaine dernière, deux députés de la coalition d'extrême gauche Sumar ont demandé par écrit à l'AEMET de «corriger» la carte du Maroc incluant le Sahara occidental. Les deux députés, Enrique Santiago et Toni Valero, n'ont pas encore réagi à la réponse de l'Agence météorologique. L'extrême gauche espagnole est actuellement mobilisée par la commémoration de la proclamation de la Seconde République, le 14 avril 1931. Dans leurs questions écrites, les parlementaires de Sumar ont également exhorté le gouvernement de Pedro Sanchez à «prendre des mesures pour soutenir l'autodétermination du peuple sahraoui par le biais d'un référendum, conformément aux exigences des Nations Unies». Habituellement, les organismes publics espagnols «corrigent» la carte du Maroc incluant le Sahara dès qu'ils reçoivent des réclamations de la part des alliés du Polisario. C'est ce qu'ont fait la société ENAIRE, qui gère la navigation aérienne, et la directrice générale de la RTVE qui a présenté ses excuses en décembre 2023.