Le Maroc s'est classé premier au Maghreb et deuxième en Afrique en termes de préparation aux technologies avancées liées à l'intelligence artificielle, selon un rapport de la CNUCED. Le rapport a noté que la base de programmeurs dans le royaume a augmenté de 35 % entre 2022 et 2023. Une évolution encourageante pour le Royaume. Le rapport intitulé «Technology and Innovation 2025» a classé le Maroc à la 67e place mondiale dans l'indice de «Préparation aux technologies avancées», parmi 170 économies évaluées. Ce classement, publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sous le thème «Intelligence artificielle inclusive pour le développement», répartit les économies en quatre catégories : élevé, moyen supérieur, moyen inférieur et faible. Avec un score de 0,56 sur 1, le Maroc se positionne dans le groupe «moyen supérieur», un score plus élevé reflétant une meilleure performance. Dans les sous-indices, le Maroc se classe 88e en technologie de l'information et de la communication (TIC), 111e en compétences, 42e en recherche et développement, 48e dans l'industrie et 33e en finance. Le rapport met en lumière le Maroc comme l'une des économies connaissant la plus forte croissance en nombre de programmeurs, avec une augmentation de 35 % entre 2022 et 2023, se plaçant ainsi au septième rang mondial derrière le Nigeria, le Ghana, le Kenya, Singapour, l'Inde et Hong Kong. Le document souligne également que de 2022 à 2024, l'indice montre des progrès significatifs dans plusieurs pays en développement. Le Bhoutan, l'Inde, le Maroc, la République de Moldavie et le Timor-Leste ont amélioré leurs positions en capital humain grâce à une augmentation des années d'éducation et à une main-d'œuvre plus qualifiée. Il est également mentionné que certains pays en développement à revenu intermédiaire, comme l'Egypte et le Maroc, surpassent les moyennes mondiales dans l'adoption et le développement de l'intelligence artificielle. Cette performance est en partie due aux câbles sous-marins en mer Méditerranée qui les relient à l'Europe et au-delà. Dans le monde arabe, le Maroc se classe cinquième, derrière les Emirats arabes unis (35e mondial), l'Arabie saoudite (50e), le Koweït (56e) et Bahreïn (65e). En Afrique, le Maroc est deuxième, juste après l'Afrique du Sud, qui occupe la 52e place mondiale. Le Maroc devance ainsi ses voisins du Maghreb, la Tunisie étant 75e, la Libye 90e, l'Algérie 103e et la Mauritanie 146e. Au niveau mondial, les Etats-Unis dominent le classement, suivis par la Suède et le Royaume-Uni, respectivement deuxième et troisième, puis les Pays-Bas, Singapour, la Suisse, la Corée du Sud, l'Allemagne, et enfin l'Irlande et la France à la dixième place. Le rapport souligne que l'intelligence artificielle pourrait affecter 40 % des emplois mondiaux, augmentant potentiellement la productivité, avec de nombreux travailleurs amenés à intégrer cette technologie dans leurs tâches quotidiennes. L'intelligence artificielle devrait transformer le marché du travail de différentes manières : en remplaçant certaines tâches humaines, en les complétant, en augmentant l'automatisation, ou en créant de nouveaux emplois, notamment dans la recherche et le développement de l'intelligence artificielle. La valeur marchande de l'intelligence artificielle pourrait atteindre environ 4,8 billions de dollars d'ici 2033. Toutefois, le rapport précise que les bénéfices de cette croissance restent concentrés, avec seulement 100 entreprises, principalement basées aux Etats-Unis et en Chine, contrôlant près de la moitié des dépenses mondiales en recherche et développement dans ce domaine.