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Biocarburants : Le Maroc en retard
Publié dans Yabiladi le 21 - 05 - 2007

Dans le cadre du Protocole de Kyoto adopté en 1997, la Communauté européenne s'est engagée à réduire de 8% ses émissions de gaz à effet de serre, entre 2008 et 2012. En France, la part des véhicules dits «verts», c'est-à-dire dont l'émission de CO2 ne dépasse pas les 140g/km, a atteint aujourd'hui la moitié du parc automobile. Cela place l'Hexagone dans le peloton de tête des pays européens, occupant la quatrième place après le Portugal, l'Espagne et l'Italie.
Les accords de Kyoto, entrés en vigueur en 2005, visent à lutter contre les changements climatiques en diminuant les émissions de gaz à effet de serre. Le dioxyde de carbone, ou gaz carbonique (CO2), provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation.
Les véhicules sont classés selon leur taux d'émission de CO2 sur une échelle de A à G ; A concernant les voitures les plus respectueuses de l'environnement (moins de 100g/km) et G pour les plus polluantes (plus de 250g/km).
On peut réduire les émissions de CO2 en mélangeant du biocarburant aux filières essence et diesel. On pourra alors parler soit de «bio additif», si associé en faible quantité (2% à 5%), soit de «bio composant», lorsqu'il est incorporé à hauteur de 30%.
Les biocarburants sont des carburants d'origine végétale. Ils sont produits à partir de plantes oléagineuses (colza, tournesol), de plantes sucrières (canne à sucre, betterave), d'amidon (blé) ou de toute matière organique, notamment les déchets et la biomasse.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'utilisation des biocarburants date des débuts de l'industrie automobile. Les années cinquante ont annoncé la gloire du pétrole, beaucoup moins cher à cette époque; les biocarburants ont donc été abandonnés pour l'or noir.
Quelques décennies plus tard, le pétrole a montré ses limites : émissions polluantes, dépendance énergétique...Mais le facteur le plus contraignant reste certainement la flambée des prix du pétrole. La moyenne actuelle atteint les 65$ le baril (159 litres).
Le monde consomme aujourd'hui plus de 29 milliards de barils, il devient donc urgent de trouver une alternative au pétrole. Les biocarburants ont de nouveau la cote. Pour sûr, ils constituent une source d'énergie beaucoup moins polluante que le pétrole ; cependant leur utilisation à long terme pourrait avoir des retombées négatives.
Le Brésil est incontestablement le leader en la matière. Dès la crise pétrolière de 1970, le pays a misé sur une politique énergétique ambitieuse : les véhicules ont l'obligation d'êtres alimentés au biocarburant à hauteur de 25%. Le Brésil est devenu une grande puissance agricole, c'est notamment le premier producteur mondial de canne à sucre.
Au Maroc, on est encore loin de tout cela. Le biocarburant, connaît pas. Par contre les véhicules 4*4 cartonnent, et ils font malheureusement partie des voitures les plus polluantes.
Pourtant, la production de biocarburants ne serait pas très compliquée, il suffit de le vouloir.
Ceci pourrait éventuellement être facilité par les accords signés récemment entre le Brésil et le Sénégal.
Ce dernier a pour ambition de devenir la porte d'entrée des biocarburants en Afrique. Le président Wade a affirmé vouloir lancer la production de biocarburants dans toute l'Afrique, en s'appuyant sur l'expérience brésilienne. Il a aussi ajouté que ceci allait «provoquer en Afrique une nouvelle révolution. Tout le continent est disposé à être le grand producteur de biocarburants».
Cependant, le suffixe «bio» est à prendre avec des pincettes. En effet, des pesticides et des engrais sont utilisés au niveau de la production. L'impact sur l'environnement, sur l'eau plus particulièrement, n'est pas tout à fait nul.
Les biocarburants pourraient poser problème à long terme. Mais pour le moment, ils représentent la seule alternative intéressante aux énergies fossiles: le réchauffement climatique ne laisse pas vraiment le choix.


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