L'Algérie assure en janvier la présidence tournante du Conseil de sécurité. Comme Yabiladi l'a déjà annoncé, le programme élaboré par la diplomatie algérienne n'a pas accordé de place à la question du Sahara occidental, privant ainsi le Polisario d'une tribune internationale pour défendre ses positions. Au grand dam des séparatistes, le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU a confirmé cette positionlors de la présentation du programme mensuel des Quinze, hier soir à New York. «Nous n'avons pas l'intention de réinscrire cette question à l'ordre du jour, à moins qu'un nouvel événement ne se produise et change la situation.» Cette absence a naturelement soulevé des interrogations, voire de la colère chez les partisans du Front. Dans une tentative de les rassurer, le diplomate a réitéré que «le Sahara occidental reste une question de décolonisation. Elle constitue une priorité pour l'Algérie», soulignant que le différend régional sera examiné en avril prochain par les Quinze. «L'Algérie, en tant que membre de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, participera à cette réunion et défendra la mise en œuvre d'une solution pacifique conforme à la résolution 1514 (de l'Assemblée générale de l'ONU du 14 décembre 1960, ndlr) et aux aspirations du peuple sahraoui ainsi qu'à son droit à l'autodétermination», a précisé l'ambassadeur algérien. La session d'avril se tiendra, mais sans l'adoption d'une nouvelle résolution. Le Conseil de sécurité a prolongé, le 31 octobre, le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. L'Algérie avait alors refusé de prendre part au vote du texte. L'Algérie est actuellement le seul membre de l'instance exécutive de l'ONU qui reconnaît la «RASD».