Au terme d'un procès hors norme ayant duré quatre mois, la cour criminelle du Vaucluse a rendu son verdict contre les 51 accusés dans l'affaire des viols de Mazan. Tous ont été reconnus coupables, principalement pour viols aggravés, avec des peines allant d'un an de prison ferme à 20 ans de réclusion criminelle, annonce La Dépêche du Midi. Dominique Pelicot, principal instigateur, a écopé de la peine la plus lourde : 20 ans de réclusion assortis d'une période de sûreté des deux tiers pour avoir drogué son épouse, Gisèle Pelicot, et organisé via internet des dizaines de viols à leur domicile. Parmi les condamnés, Hassan Ouamou, un Marseillais de 30 ans connu sous le pseudonyme «Rémy» sur un site de rencontres, a été jugé en son absence et condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour viol aggravé. Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 mars 2018, lorsque Ouamou s'était rendu à Mazan pour imposer des pénétrations à Gisèle Pelicot, alors sous l'effet de drogues et totalement inerte. Les vidéos saisies par les enquêteurs ont permis d'identifier Ouamou, dont les mouvements s'interrompaient lorsque la victime esquissait un geste. Introuvable depuis l'ouverture de l'enquête, Hassan Ouamou s'est entretenu avec les autorités par téléphone en septembre 2021, affirmant être au Maroc et refusant de revenir en France. Avant cela, sa ligne téléphonique avait été localisée en Roumanie, où il aurait retiré des fonds envoyés par sa mère et où résiderait sa compagne, informe Libération. Son casier judiciaire déjà chargé, comprenant 12 condamnations pour des violences, des infractions sur les armes et des stupéfiants, a motivé la délivrance d'un mandat d'arrêt à son encontre en avril 2022.