Pendant deux jours, acteurs institutionnels, élus, experts, universitaires, citoyens et représentants de la société civile ont débattu des défis et perspectives du chantier stratégique de la régionalisation avancée. Des travaux et des échanges riches et pluridisciplinaires qui ont abouti, ce samedi 21 décembre, à des recommandations clés pour l'avenir de la gouvernance territoriale décentralisée et déconcentrée au Maroc. L'événement qui a rassemblé un large éventail de participants, aussi bien en présentiel qu'à travers des plateformes en ligne, a été l'occasion d'un échange riche et diversifié. S'articulant autour de six ateliers thématiques, les travaux de ces deuxièmes assises ont par ailleurs permis d'approfondir les réflexions sur les compétences régionales, la décentralisation et la déconcentration administrative et les défis liés au financement des programmes régionaux, l'attractivité régionale, la mobilité et le transport et la transformation digitale. Ces débats ont finalement abouti à des recommandations générales et spécifiques, destinées à orienter la mise en œuvre et l'accélération des réformes liées à la régionalisation avancée. Présentées par la présidente de l'Association des Régions du Maroc, Mbarka Bouaida en clôture des travaux de cette deuxième édition des Assises de la régionalisation avancée, ces recommandations structurantes concernent : * L'accélération des réformes administratives par la mise en œuvre rapide de la charte de déconcentration administrative. * La finalisation de la feuille de route pour l'exercice des compétences régionales, notamment dans les domaines stratégiques tels que le transport, l'investissement et l'aménagement territorial. * Le renforcement de la gouvernance et de la planification territoriale. * Le développement d'outils de suivi et d'évaluation pour améliorer la performance des acteurs territoriaux. * Le renforcement des capacités des élus et des fonctionnaires régionaux pour relever les défis du développement durable. * L'harmonisation des politiques nationales et régionales pour garantir une meilleure cohérence entre les programmes. * La participation citoyenne et le dialogue inclusif impliquant les citoyens pour instaurer une démocratique participative au niveau des différentes régions. * Le maintien et le renforcement des mécanismes de concertation citoyenne pour assurer une implication effective des citoyens et des associations dans la planification et le suivi des projets de développement. * Le financement des régions en augmentant les ressources financières transférées aux régions et activer des mécanismes novateurs et adaptés de financement pour soutenir l'investissement dans les différentes régions. * Un appel aux institutions bancaires nationales et internationales pour une implication active dans cette dynamique de développement durable par l'octroie de prêts et un accès facilité au financement * L'optimisation de l'utilisation des ressources locales pour stimuler le développement économique. * La mise en place de nouveaux mécanismes pour attirer les investissements privés et renforcer les partenariats public-privé. Pour une régionalisation durable et inclusive. * Une gestion plus efficace des ressources en eau dans le cadre de stratégies régionales d'économie d'eau unifiées, harmonisées et surtout marquées par l'implication effective des régions dans la lutte anti stress hydrique. * Le développement du transport urbain et interurbain, l'amélioration et l'harmonisation de la mobilité, l'innovation avec de nouveaux modèles de gestion déléguée de ce secteur adaptés à chaque région. La mise en place de modèles spécifiques et adaptés au monde rural pour une justice territoriale et sociale effective. * L'accélération de la transformation digitale par l'équipement équitable en infrastructures et en faisant appel aux compétences du secteur privé pour une mise à niveau et une transformation digitale généralisée.