Le Maroc a exprimé ses espoirs que les récents développements en Syrie «apporteront la stabilité, répondront aux aspirations du peuple syrien et offriront un avenir meilleur au pays», a déclaré lundi le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, marquant ainsi la première réaction officielle du royaume à la chute du régime de Bachar El-Assad. Lors d'une conférence de presse tenue ce lundi à Rabat, avec l'ancien Premier ministre du Kenya, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger a affirmé que le royale avait «toujours plaidé pour la souveraineté nationale et l'unité du peuple syrien». «Telle est la position constante du Royaume», a insisté Bourita. En 2012, Rabat a fermé son ambassade à Damas et a demandé la fermeture de la représentation syrienne dans le royaume. «Le Maroc a toujours œuvré pour les réformes et la stabilisation, pour la souveraineté et l'unité de la Syrie, et pour ce qui répond aux aspirations du peuple», a conclu le chef de la diplomatie. Il y a quelques jours, l'opposition armée syrienne a lancé ses offensives depuis le nord, s'emparant rapidement de villes et de villages avant d'atteindre la capitale, Damas. L'ancien président syrien Bachar El-Assad a ensuite été accueilli en Russie. Avec ce revirement, le Polisario perd un soutien de taille au Moyen-Orient. Le dernier contact officiel entre le mouvement séparatiste et le régime de Bachar El-Assad date d'octobre 2023 à Genève, lorsque l'ambassadeur syrien en Suisse a reçu un membre du Front. A travers une formation libanaise, Damas a également permis au Polisario d'organiser, en juin dernier à Beyrouth, une conférence en marge d'une réunion de partis arabes soutienant la Palestine. En retour, le Front a mobilisé ses miliciens aux côtés des forces de Bachar El-Assad. A Alep, les forces d'opposition ont arrêté une trentaine parmi eux.