Silence officiel du Polisario suite aux décisions de l'Equateur et du Panama, respectivement de retirer et de suspendre leurs reconnaissances de la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Le Front s'est contenté de passer le relais à ses soutiens en Amérique du Sud répondre aux gouvernements équatorien et panaméen. En témoignent les communiqués publiés, presque quotidiennement, signés par une association de solidarité avec le Polisario au Venezuela et une plateforme d'organisation des droits de l'Homme dans la région. Ces interventions déplorent les décisions des gouvernements équatorien et panaméen. Ce silence est également observé par les médias du Polisario. Si l'agence officielle de presse, SPS, a préféré regarder ailleurs, un site hispanophone du Front a lancé une mise en garde contre toute critique de la «diplomatie de la république sahraouie». «Il est temps de reconnaître que nous sommes en temps de guerre, alors nous devons abandonner tout luxe rhétorique qui ne correspond pas à nos priorités stratégiques», souligne la même source dans un message aux Sahraouis des camps de Tindouf qui seraient tentés de critiquer l'action de l'appareil diplomatique du Front. «Les récents cas de l'Equateur et du Panama, ainsi que d'autres cas possibles, illustrent une dynamique basée sur : l'achat de positions par le Maroc à travers des mécanismes de chantage, de pots-de-vin et de vaines promesses», tente d'expliquer le site d'information. Malgré cette mise en garde, un média sahraoui qui publie depuis le territoire algérien a noté, avec une certaine prudence, qu'«il est temps de changer la stratégie diplomatique, en intégrant les jeunes compétences» du Polisario.