La reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara continue de susciter de vives réactions de la part des responsables algériens. Ce matin, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a révélé que le président Emmanuel Macron avait informé son homologue Abdelmadjid Tebboune du changement de position de la France sur la question, le 13 juin, lors du sommet du G7 en Italie Attaf a ajouté que Tebboune avait «répondu à son homologue français de manière très stricte, ferme et précise». «Le président Tebboune a considéré que la nouvelle position française n'était pas seulement une réitération des positions précédentes, mais qu'elles allait sensiblement au-delà», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi. En réponse à la reconnaissance officielle par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, annoncée mardi, l'Algérie a décidé de retirer son ambassadeur de Paris, avec effet immédiat. Dans ce sens, la diplomatie du voisin de l'Est a avancé que le gouvernement français avait «fini par donner sa caution franche et catégorique» à un prétendu «fait colonial» en porte-à-faux avec «la légalité internationale». Plus tôt mardi 30 juillet, le cabinet royal au Maroc a informé que le président français Emmanuel Macron avait adressé un message au roi Mohammed VI, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara, au-delà du soutien traditionnel de Paris au plan d'autonomie proposé par Rabat. Ce message, qui coïncide avec la commémoration du 25e anniversaire de la Fête du trône, assure «l'intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Royaume». Au lendemain de cette annonce, le roi Mohammed VI a invité le président Emmanuel Macron à effectuer une visite d'Etat au Maroc.