Douze autres ressortissants marocains enlevés par un réseau d'escroquerie opérant dans les centres d'appels au Myanmar ont été rapatriés, ce vendredi 5 juillet, en Thaïlande, grâce à l'assistance des autorités thaïlandaises, rapportent les médias locaux. Les douze Marocains ont franchi le poste-frontière de Tak lors d'une opération menée conjointement par l'Armée royale thaïlandaise (RTA) et l'ambassade du Maroc. En mai dernier, l'ambassade avait sollicité l'intervention du député du Mouvement en Avant, Rangsiman Rome, afin de venir en aide aux 21 Marocains captifs au Myanmar. En réponse à cette requête, l'armée thaïlandaise a collaboré avec des ONG locales ainsi que des agences humanitaires pour localiser les victimes et négocier leur libération. Selon les témoignages des victimes, il s'avère qu'ils étaient initialement 21 ; parmi eux, sept ont été libérés suite au paiement d'une rançon par leurs familles, tandis que deux ont choisi de poursuivre leur collaboration avec le réseau criminel. «Il est temps pour le gouvernement de prendre ce problème au sérieux. [Les sauver] devrait faire partie de l'agenda national», a déclaré Rangsiman, un député de la liste du parti d'opposition Mouvement en Avant. «Des mesures devraient être mises en œuvre pour protéger les gens contre ces gangs d'escroquerie», a-t-il ajouté. «Le problème ici n'est pas seulement la traite des êtres humains, mais aussi le vol des biens des victimes, la violation de leurs droits, et d'autres travaux illégaux». Pour rappel, les victimes marocaines avaient été initialement attirées par de fausses promesses d'emplois bien rémunérés dans le secteur du commerce électronique en Thaïlande, avant d'être transportées dans des zones contrôlées par des rebelles au Myanmar, où elles ont été capturées et soumises à des conditions de travail forcé et à des mauvais traitements. Peu de temps après leur arrivée en Thaïlande en février, elles ont été transportées dans un village du district de Myawaddy, où elles ont été captives et torturées. Plus tôt dans la semaine, l'organisation Exodus Road avait sollicité l'intervention de Srettha Thavisin, Premier ministre de Thaïlande, pour faciliter la libération des 21 ressortissants marocains détenus par le même gang. Cette démarche faisait suite à une lettre officielle adressée le 17 mai par l'Ambassade du Maroc à Bangkok, dans laquelle elle demandait l'aide de diverses agences pour résoudre cette situation.