L'organisation thaïlandaise de lutte contre le trafic d'êtres humains, Exodus Road, a demandé l'aide du Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin pour libérer 21 ressortissants marocains, retenus par un réseau opérant à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Selon les médias locaux, l'organisation a décidé a sollicité ce soutien après que l'ambassade du Maroc à Bangkok a demandé la participation des diverses parties prenantes, le 17 mai dans une lettre officielle. Les instances comprennent le ministère des Affaires étrangères, l'armée royale thaïlandaise, le département des enquêtes spéciales et l'ambassade du Myanmar à Bangkok. Selon Exodus Road, «aucun progrès n'a été enregistré depuis lors». Initialement, les victimes ont été hameçonnées par des promesses d'emplois bien rémunérés dans le e-commerce en Thaïlande. En fin de compte, elles ont été emmenées dans des zones contrôlées par les rebelles birmans, pour travailler dans des centres d'appels de cybercriminalité. Peu après leur arrivée en Thaïlande en février, des ressortissants marocains ont en effet été conduits dans un village du district de Myawaddy (Myanmar), où ils ont été détenus et torturés, a indiqué l'ONG. En plus de demander l'intervention du Premier ministre thaïlandais, Exodus Road a envoyé une lettre au député thaïlandais Kannavee Suebsang, du Fair Party, connu pour aider à l'évacuation des otages des rebelles. Dans une publication sur les réseaux sociaux, vendredi dernier, le député thaïlandais a déclaré que le groupe de trafiquants d'êtres humains détenait également 41 otages sri-lankais au Myanmar, en plus des citoyens marocains. Il a exhorté le gouvernement thaïlandais à désigner une mission spéciale, avec le ministère du Développement social et de la sécurité humaine pour rapatrier les victimes. Maroc : Les familles des otages séquestrés au Myanmar appellent à une plus forte mobilisation En juin dernier, trois citoyens marocains avaient déjà été rapatriés après avoir été libérés par un réseau de trafic d'êtres humains au Myanmar, en échange d'une rançon. Les familles des trois victimes ont payé l'équivalent de 100 000 DH chacune pour obtenir cette libération. Le 15 mai dernier, l'ambassadeur du Maroc en Thaïlande, Abdelrahim Rahali, a déclaré à la MAP que sa représentation prenait toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des concitoyens enlevés et prévenir d'éventuelles représailles. Par la même occasion, il a souligné que l'ambassade à suivait de près la situation et intensifiait ses efforts pour venir en aide aux victimes.