Ce vendredi 17 mai, la Fédération marocaine de l'industrie et de l'innovation pharmaceutique (FMIIP) a tenu un atelier consacré aux vertus médicinales et pharmaceutiques du cannabis. Présidé par Mohamed El Bouhamdi, cet évènement a mis en lumière les opportunités économiques de ce secteur. Le cannabis médical «pourrait générer un flux de revenus annuel de 4,2 à 6,3 milliards de dirhams d'ici 2028, si le Maroc parvient à atteindre une part de marché européenne de 10-15%», confie le représentant à Le360. Les déclarations du président de la FMIIP mettent en avant les efforts des autorités marocaines, notamment de l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) et de la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP), ainsi que des professionnels du secteur. Ensemble, ils ont abouti à l'élaboration de circulaires réglementaires fixant les dispositions pour l'enregistrement des produits à base de cannabis, ouvrant ainsi la voie à une exploitation plus large de ses vertus médicinales. El Bouhamdi affirme que «la loi n°13-21 relative à l'usage licite du cannabis à des fins médicales constitue une véritable opportunité pour le développement des investissements autour de cette activité et l'amélioration des conditions de vie de la population engagée dans cette culture». En autorisant la culture, la transformation et la vente de cannabis sous licence, cette législation, adoptée en juillet 2021 ouvre de nouvelles perspectives, tant pour l'industrie pharmaceutique que pour l'agriculture. Effectivement, la multifonction du cannabis, évoquée durant l'atelier, atteste de son potentiel à devenir un levier de croissance pour plusieurs industries, notamment le BTP, les cosmétiques, l'agroalimentaire, les textiles écologiques, la papeterie et la chimie. Dans un contexte de rareté des matières premières, le cannabis pourrait jouer un rôle crucial en tant que relais de croissance pour ces secteurs.