Pas moins de 2 905 autorisations ont été délivrées par l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) sur 2.942 demandes examinées en 2024, pour une superficie globale de 2.552 ha. Des chiffres qui marquent une nette hausse par rapport au bilan de l'année précédente qui ne dépassait pas 609 autorisations pour une superficie de 286 ha. Bénéficiaires Concentrées dans les régions de Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima, 2.737 autorisations ont été accordées à 2.637 agriculteurs pour l'activité de culture et de production de cannabis contre quelque 430 autorisations accordées en 2023. Selon des données révélées par l'ANRAC, 168 autorisations ont été également accordées à 61 opérateurs, dont un établissement pharmaceutique, 16 coopératives, 37 sociétés et 7 personnes physiques. Ces autorisations sont réparties entre 48 autorisations à des fins industrielles, 45 pour la commercialisation, 39 à des fins d'exportation, 7 à des fins d'importation des semences, 28 pour l'activité de transport et une autorisation pour la transformation à des fins médicales, détaille le communiqué de l'ANRAC. Superficie et produits En termes de superficie, les terres semées en cannabis à Taounate, Chefchaouen et Al Houceima s'élèvent à 757 ha pour la semence Beldia (903 agriculteurs). Toujours selon l'ANRAC, 42 produits de cannabis ont été fabriqués à partir de la production légale de 2023, et déposés pour enregistrement auprès de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) du ministère de la Santé par trois opérateurs et une coopérative de transformation. La nature de ces produits ? Il s'agit de 11 produits cosmétiques et d'hygiène corporelle et de 31 compléments alimentaires. Dans ce même sens, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a délivré 73 autorisations d'utilisation de la semence Beldia pour une superficie de 1.262 ha en faveur de 73 coopératives de production (1.225 agriculteurs) et 11 autorisations d'importation pour une superficie de 286 ha en faveur de 22 coopératives de production (285 agriculteurs), précise la même source. De même, le ministère de la Santé a accordé 7 certificats d'enregistrement, deux pour des compléments alimentaires (tisanes) et cinq pour des produits cosmétiques et d'hygiène corporelle. Commercialisation En termes de commercialisation, l'ANRAC nous apprend qu'un opérateur et une coopérative ont pu exporter 65,5 kg de produits de cannabis vers la Suisse : 55,5 kg de résine de CBD avec une teneur en THC inférieur à 1 % et 10 kg de fleurs de cannabis avec une teneur en THC inférieur à 0,3 %. " Une autre opération d'exportation de 30 kg de résine de CBD à THC inférieur à 1 % est en phase finale de finalisation de la procédure d'exportation ", ajoute-t-on auprès de l'ANRAC. L'Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) est une institution créée en vertu de la loi n° 13-21 relative aux usages licites du cannabis au Maroc. Son rôle central est de superviser et de réguler l'ensemble des activités liées au cannabis de la culture à la commercialisation en passant par la production, la transformation, l'importation et l'exportation. Rôle de l'ANRAC L'ANRAC assure la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat en matière de cannabis, en garantissant le respect des normes légales et sanitaires. À ce titre, elle délivre les autorisations nécessaires aux opérateurs nationaux et internationaux opérant dans l'industrie du cannabis médical et industriel, ainsi qu'aux sociétés de semences, aux pépinières et aux compagnies de transport. Outre ses fonctions réglementaires, l'ANRAC joue un rôle crucial dans la gestion des stocks de cannabis et fournit des informations et des évaluations aux organismes internationaux compétents conformément aux engagements internationaux du Maroc. Elle soutient également la recherche sur les différents usages du cannabis dans les domaines médical, cosmétique et industriel.