En Espagne, la coalition d'extrême gauche Sumar a demandé le retrait de sa proposition de loi, présentée le 30 novembre à la Chambre basse du Parlement, prévoyant d'accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis, déplore un média du Polisario. Jusqu'à présent Sumar, dirigé par la ministre du Travail, Yolanda Diaz, «n'a donné aucune explication justifiant ce retrait», souligne la même source. De son côté, la députée Tesh Sidi, la co-auteure du texte, n'a pas encore commenté cette décision, examinée par le bureau de la Chambre des représentants le 12 mars. Le représentant du Polisario en Espagne, Abdellah Arabi, observe également le silence. Le 30 novembre 2023, Tesh Sidi avait présenté l'initiative du groupe des députés de Sumar comme un «exercice de mémoire réparatrice», soulignant qu'elle «est une fille de cette génération de Sahraouis à qui on a retiré la nationalité espagnole» et qui «sont nés dans un vide juridique et font face à des obstacles administratifs» pour mener à bien le processus que leur accorde la citoyenneté espagnole. Pour rappel, le PSOE de Pedro Sanchez avait voté contre une proposition similaire déposée, une année plus tôt, par les députés d'Unidas-Podemos. En février 2023, l'ancienne coalition d'extrême gauche avait déterré son texte en signe de protestation contre la tenue, sans ses ministres, d'une nouvelle réunion de haut niveau Maroc-Espagne à Rabat. Néanmoins, l'échéance des législatives anticipées, du 23 juillet, avait repoussé l'examen de la proposition à la Chambre basse à une date ultérieure. Les députés de Sumar ont voté mercredi en faveur d'une initiative législative du Parti populaire condamnant le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara.