La députée Sumar pro-Polisario à la Chambre basse espagnole exhume le projet, initié par Podemos, prévoyant d'accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis, nés sous la colonisation espagnole. Ce jeudi 30 novembre, Tesh Sidi a présenté son initiative comme un «exercice de mémoire réparatrice», soulignant qu'elle «est une fille de cette génération de Sahraouis à qui on a retiré la nationalité espagnole» et qui «sont nés dans un vide juridique et font face à des obstacles administratifs» pour mener à bien le processus qui leur accorde la citoyenneté espagnole. Et de rappeler que le territoire était considéré comme «la 53e province espagnole [dont] les habitants étaient représentés dans les "Cortes" (Parlement) de la dictature, ils possédaient un document d'identité nationale espagnole, ils étudiaient dans les universités espagnoles, ils pouvaient accéder à la fonction publique et même être membres de l'armée» espagnole. Des arguments qu'elle a puisés mot pour mot de l'initiative Unidas-Podemos. Pour rappel, en 2022, le PSOE avait voté contre une proposition similaire déposée, une année plutôt, par les députés d'Unidas-Podemos. En février 2023, la coalition d'extrême gauche avait déterré son texte en signe de protestation contre la tenue, sans ses ministres, d'une nouvelle réunion de haut niveau Maroc-Espagne à Rabat. Néanmoins, l'échéance des législatives anticipées, du 23 juillet, avait repoussé l'examen à la Chambre basse de la proposition à une date ultérieure. Le vote de Tesh Sidi en faveur de la candidature de Pedro Sanchez au poste de Premier ministre, a été contesté par les partisans du Polisario. Son «initiative» d'accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis pourrait apaiser les critiques qu'elle subit depuis le 16 novembre.