L'eurodéputée espagnole du Parti Populaire européen, María Esther Herranz García a appelé hier, à l'« abandon » de l'accord actuel de partenariat entre l'Union Européenne (UE) et le Maroc sur les exportations de tomates fraîches et demande « l'ouverture de nouvelles négociations » sur cette question, a rapporté Europa Press. À l'issue d'une réunion avec les organisations agricoles à Almeria, Esther Herranz a déclaré que le Maroc « viole systématiquement l'accord de 1995 aussi bien sur le prix que sur le quota » de tomates. En d'autres termes, il stipule que le Maroc exporte plus que la quantité autorisée par l'accord et ne respecte pas non plus le prix de vente convenu. La députée membre de la Commission de l'agriculture et du développement rural au Parlement européen, a reçu les doléances des représentants des agriculteurs. Ils demandent par sa voix, de conduire une étude sur l'impact à Almeria des importations de tomates marocaines en Europe. Les résultats de cette étude sont indispensables selon les professionnels du secteur avant de conduire de nouvelles négociations. Ce n'est pas la première fois que des voies s'élèvent en Espagne contre l'accord et les tomates marocaines. Depuis le début de l'année 2009, les Espagnols tirent à boulets rouges sur les Marocains au sujet de la tomate. Le 2 mars dernier, le « sommet de la tomate » a réuni les quatre principales régions autonomes (Andalousie, îles Canaries, Murcie et Valence) de production de tomates. Un pacte dénommé « déclaration pour la défense du secteur espagnol de production et d'exportation de tomates fraîches » a été signé. Mais quelques jours plus tard, on observa un signe d'apaisement. À la mi-mars, la ministre espagnole de l'Environnement, du milieu Rural et Marin, Elena Espinosa Mangana, a rencontré les mêmes personnalités qui ont signé le pacte en vue de créer un Comité hispano-marocain, chargé d'examiner la situation de la tomate. La présence d'une eurodéputée était l'occasion à saisir pour les producteurs de faire entendre leurs revendications. María Esther Herranz García a invité selon le quotidien « Diario de Almeria » le gouvernement central à « reconsidérer la position actuelle de ces négociations » entre le Maroc et l'UE. Elle a réclamé aussi aux 27 une « réévaluation » de l'accord.